Du 4 au 27 mai 2018, la 22e édition des Journées photographiques de Bienne interrogera la notion de bonheur alors que son injonction se fait de plus en plus pressante dans nos sociétés. Mesuré au moyen de l’indice du Bonheur National Brut ou du nombre de followers d’une génération Y, il semble désormais pouvoir être contrôlé. Réel, fantasmé ou illusoire, les images exposées témoigneront de sa quête et de sa construction, personnelle ou collective, paradoxale parfois.
C’est peut-être parce qu’il est mentionné dans la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, en tant que droit humain inaliénable, que sa recherche est devenue un but ultime, un produit marketing développé dans d’innombrables ouvrages de développement personnel et autres séminaires d’optimisation. Le lien affectif, la communauté, le collectif sont autant de sources d’accomplissement pour l’animal social qu’est l’humain. Quel système politique ou social est le plus à même de conduire un peuple au bonheur ? Et à quel prix ce système peut-il s’imposer ? Où situer le bonheur : dans des zones économiques plus florissantes, sur Mars ou dans l’au-delà ? A moins que nos avatars ne soient plus heureux ?
Nouvelle directrice
Sarah Girard, nouvellement nommée à la tête des Journées photographiques de Bienne, accompagnera les questions posées par cette 22e édition conçue par Hélène Joye-Cagnard.
Sarah Girard a suivi des études d’art à la HEAD de Genève, avant de faire un Master of Arts au Goldsmiths College de Londres. En 2015, elle a obtenu un MAS en gestion culturelle à l’Université de Bâle. Depuis plus de vingt ans, elle poursuit une carrière d’artiste photographe et connaît bien les Journées photographiques de Bienne pour y avoir exposé en 2007. A cette activité, elle combine son expérience en tant que médiatrice culturelle, enseignante, puis conseillère culturelle culturelle à l’Office cantonal de la culture et du sport du canton de Genève, une fonction dans le cadre de laquelle elle a conçu les programmes culturels pour les élèves du canton pendant trois ans.
Dans le cadre des Journées photographiques de Bienne, Sarah Girard souhaite continuer à questionner les pratiques photographiques contemporaines, créer de nouvelles plateformes de rencontre pour et entre différents publics, et intégrer également les arts vivants dans sa programmation.