Tout le monde peut écrire. Mais savoir rédiger correctement n’est pas donné à tout le monde. S’il est impossible de se métamorphoser en un copywriter aguerri du jour au lendemain, en respectant ces cinq principes élémentaires utilisés par tous les rédacteurs professionnels, vous pouvez améliorer considérablement vos écrits, au bureau comme à la maison.
1. Ne rédigez pas comme vous parlez
Le développement de la reconnaissance vocale (Siri, Alexa et autres voix enchanteresses) rendra peut-être cette règle obsolète d’ici peu, mais tant que l’intelligence artificielle ne remplace pas la prose humaine, abstenez-vous de rédiger de la même façon que vous parlez.
À moins d’avoir un don inné pour la rhétorique, injectez des doses d’élégance à vos phrases, en évitant au maximum le « on » ou les « est-ce que », et en essayant d’améliorer vos tournures de phrase.
2. Mettez une seule idée par phrase
Avant de prétendre améliorer votre style, vous devez impérativement commencer par mettre de l’ordre dans vos idées !
En d’autres termes, pensez à ce que vous voulez dire avant de vous soucier de la façon dont vous souhaitez le communiquer.
Pour être comprise facilement, une phrase ne doit idéalement contenir qu’une seule idée à la fois.
3. Écrivez au présent
Passé antérieur, conditionnel, subjonctif présent : à moins d’ambitionner de pondre un roman et de postuler au Goncourt, oubliez la richesse des temps et optez plutôt pour la simplicité ! En entreprise, la simplicité se révèle au présent.
D’abord, parce qu’il s’agit du temps le plus facile à comprendre – rappelons tout de même qu’un des buts de la communication d’entreprise consiste à transmettre un message de la façon la plus limpide possible. En plus, la conjugaison et les concordances de temps au présent sont évidentes, ce qui vous évite bien des prises de tête.
Bref, dans la com, le présent a toujours de l’avenir.
4. Construisez des phrases courtes
Préférez une série de petits sprints à un long marathon. Certes, me direz-vous, la phrase moyenne chez Proust compte 43 mots. Le même auteur, dans son immense générosité verbale, s’est déjà fendu d’une phrase de 856 mots dans Sodome et Gomorrhe, tandis que Victor Hugo a tutoyé les 823 mots dans Les Misérables.
Mais dans la communication corporate, une phrase interminable provoque, dans l’ordre, les trois réactions suivantes :
- un effet de lassitude
- une somnolence profonde
- une antipathie prononcée pour votre marque.En général, plus une phrase est courte, plus elle est lisible.
Certains chercheurs estiment que la phrase idéale pour notre cerveau comporte entre 15 et 20 mots. Commencez par supprimer un maximum de « et » pour les remplacer par des points. Puis faites de même avec les virgules, si celles-ci allongent et compliquent inutilement votre phrase. Attention, tout de même : les virgules peuvent se montrer d’une grande utilité pour rythmer votre prose.
5. Privilégiez la forme active
Imposez-vous d’écrire dans l’ordre suivant : « Sujet, verbe, complément ». Et non l’inverse. La phrase passera alors de la forme passive à la forme active, bien plus claire et plus concrète pour le lecteur. Et bien moins lourde, aussi !