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A la 2e AG de l’Association Evénement Congrès Genève, on a parlé d’IA et de Web3

@DALL-E

Les acteurs de l’événementiel genevois se sont donnés rendez-vous mardi 30 avril pour leur 2e AG dans l’espace lceBergues. Après la séance statutaire, un moment de réflexion a été proposé. L’an dernier, la question de durabilité avait été le coeur du débat en présence de l’ex conseillère d’Etat Fabienne Fischer.

Cette année, ce sont les nouvelles technologies qui ont été abordées par Edouard Duverger, CIO mci group et David Granite, Creative Technologist, Dorier SA. Démystifier et éduquer voici les premières recommandations qui ont été préconisées. Car les IA génératives sont prédictives et elles reposent sur des corpus sémantiques existants (sites, réseaux sociaux). Il n’y a rien de magique !

Et ce nouvel univers a aussi ses failles. En effet, ces LLM d’IA appartiennent à des entreprises privées et comme pour les réseaux sociaux toutes nos échanges et partages de documents appartiendront à ces outils. Il est par conséquent indispensable de « caviarder » le nom de ses clients ou d’opter pour des licences respectant la RGPD ou les normes ISO).

Autre conseil très utile : se méfier des « Shit IA ». En d’autres termes, n’importe qui peut créer une API qui vous donnera l’impression d’une solution innovante et sur-mesure. En réalité, ces API ne font que pomper les données de Chat GPT,  BERT ou autre ERNIE. Comme l’a expliqué David Granite, « la version 5 de Chat GPT va mettre tous ces pseudo modèles hors-service. »

On le comprend, cet écosystème est en pleine construction et les erreurs ou « hallucinations » sont fréquentes.  » Ces outils doivent le rester et en aucun cas n’être la seule base de la prise de décisions. » En effet, les biais cognitifs et culturels sont réels puisque ces bots se servent dans le contenu de l’Internet existant. « Et que personne ne sait comment cela marche puisqu’il est impossible de faire remonter une réponse à un prompt !  »

Le coût de l’IA
A l’instar du web qui promettait d’être libre et gratuit, les LLM proposent des services payants. Dès lors, se pose une question pour les entreprises, a rappelé Edouard Duverger : « acheter des licences ou développer ses propres API. La bonne réponse dépend du nombre d’employés. Chez MCI avec 2000 collaborateurs, nous avons dû identifier ceux qui pourrait avoir accès à ces licences. Et pour faire ce travail d’identification, nous avons constitué des teams transversaux qui ont eu également le mérite de former et de partager de l’expérience. »

Comme pour le digital, les retardataires auront tort. La crainte de la disparition de métiers créatifs plane mais elle peut être contournée. « Avant l’IA, pour une journée de réflexion mes équipes prenaient trois jours pour l’élaboration des projets. Aujourd’hui c’est l’inverse », résume David Granite. Une vérité pour un « early adopter » qui n’est pas encore partagée par tous. Les révolution font peur.

Mais que l’on travaille dans une agence ou  pour une marque, il est indispensable de s’y mettre, ne serait-ce que pour pouvoir évaluer  l’impact de l’IA de manière holistique. Et cela comprend autant le coût humain qu’énergétique.

Il n’est pas trop tard pour s’y mettre, en attendant la vrai révolution du Web 3 qui sera, elle, totalement disruptive… avant l’avènement de l’informatique quantique.

Il faut que tout change pour que rien….

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