Arne Bergmann, Chief Sales Officer d’Admeira, était présent lors de la présentation des nouveautés du groupe TF1 hier soir à Genève.
Vous avez travaillé pour Axel Springer en Allemagne avant d’arriver en Suisse chez Ringier et désormais pour Admeira, comment voyez-vous le marché helvétique des médias ?
C’est un marché qui a une très forte pénétration d’objets digitaux. Ce taux d’équipement peut toutefois faire illusion auprès des annonceurs internationaux qui ne comprennent pas toujours la complexité du pays et sa culture médiatique.
L’union entre l’opérateur téléphonique historique, la télévision publique et un éditeur de presse est-elle unique dans le monde ?
Absolument. Je ne connais que le cas de Sanoma en Finlande qui a le même type d’inventaire mais provenant uniquement d’acteurs privés. Je suis convaincu que cette approche multi-média est la bonne car les annonceurs veulent communiquer de manière différente. Et grâce à une plateforme comme Admeira, ils veulent toucher la bonne cible, sur le bon média avec le message qui lui correspond.
On parle beaucoup de la publicité programmatique, où en êtes-vous concrètement ?
Il y a une très forte attente de la part du marché annonceur. L’automatisation de l’achat d’espace se fait aujourd’hui par regroupement d’intérêts (clusters) et non de manière individuelle en fonction de la navigation de tout un chacun. Il y a encore des barrières techniques et légales. Chez Admeira, le programmatique signifie que l’on a une seule porte d’entrée.
Comment est organisée Admeira ?
Nous sommes au total 260 collaborateurs répartis entre Zurich, Genève, Lausanne, Lugano et Zoffingen. Nous fonctionnons verticalement en trois pôles représentant nos trois vecteurs – web, print, tv – et horizontalement par marques. Cette organisation évoluera au fil du temps en fonction des développements technologiques et de l’intégration souhaitée d’autres médias à notre plateforme.
A quoi doit-on s’attendre pour le marché des médias en Suisse cette année ?
En ce qui concerne notre inventaire, la situation est la suivante : une forte croissance sur le web, de la stabilité pour la télévision et une baisse pour le print.