Cominmag.ch

Après le CUBE, Le Musée de la Communication reçoit les tables des Dix Commandements transportées à pied de Zurich à Berne

Les «Dix commandements vol. 2» des artistes conceptuels Frank et Patrik Riklin se trouvent à Zurich, dans la cave de Fyooz, une start-up active dans la blockchain. Cette œuvre d’art d’une tonne est sur le point d’être transportée au Musée de la communication, à Berne, dans le cadre d’un périple de dix jours, du 28 juin au 9 juillet 2021. Sur une distance de 100 km – à pied, nota bene.

Une idée farfelue
Avec environ 80 complices au total, les 10 panneaux de commandements seront déplacés écologiquement à l’aide de diables. Un tour de force commun qui démontre que plus nous sommes nombreux à prêter main-forte, plus nous augmentons nos chances de surmonter l’épreuve – une idée qui résonne également dans le contexte de la crise écologique.

Chaque fois qu’une commune est atteinte, une plaquette est installée sur le bord du chemin. Le tout crée alors un nouveau chemin de réflexion qui, à l’avenir, pourra être parcouru en guise de défi contemplatif. En effet, tous ceux qui se lancent dans cette aventure auront résolument le temps de réfléchir. En cours de route, toutes les personnes intéressées sont invitées à accompagner la procession participative sur un tronçon et à faire ainsi corps avec ce convoi insolite.

L’action des Riklin constitue le grand prélude au tout dernier projet du Musée de la communication. Ces deux prochaines années, sous le titre Planetopia, le musée thématisera la crise écologique et aspire à véhiculer de nouvelles perspectives au sujet du plus grand tour de force de notre époque. Avec les dix commandements des frères Riklin, qui incitent à la réflexion et à l’action durables, une complicité idéale s’est instaurée.

Une œuvre riche en histoire et tournée vers l’avenir
À travers leur œuvre «Dix commandements vol. 2», les artistes conceptuels saint-gallois Frank et Patrik Riklin ont voulu offrir une orientation à la société future. Dans une ère sujette aux mutations, où les systèmes de valeurs changent et les communautés se retrouvent désorientées, cette œuvre de poids offre un soutien – une tonne de grès symbolisant une ancre pour l’avenir, serait-on tenté de dire.

L’œuvre a vu le jour en juillet 2020, devant l’abbaye de Saint-Gall. Les frères Riklin y ont ciselé les commandements dans les dalles de pierre massives en dix jours. Peu de temps après, avec leurs complices de Fyooz (fyooz.io), ils ont immergé l’œuvre d’art au beau milieu du quartier financier de Zurich, dans les eaux du Schanzengraben.

Le canton de Zurich a réagi rapidement en ordonnant l’enlèvement des dalles de pierre, invoquant la protection des eaux. Un mois environ après l’immersion, les Riklin et leurs complices ont repêché l’œuvre d’art immergée illicitement et l’ont fait défiler à travers la ville de Zurich. Par la suite, ils ont officiellement recherché un endroit disposé à accorder l’asile artistique aux dix dalles de pierre. Parmi 25 candidatures, c’est le Musée de la communication qui a été choisi. Pendant longtemps, la pandémie a empêché le rapatriement à Berne.

Quitter la version mobile