De la traditionnelle pige des journaux à la récolte et à l’analyse électronique de datas amenant aux recommandations prédictives, l’évolution de la société Argus n’a fait que suivre l’évolution des médias.
Même à l’ère du web 2.0, la notoriété d’une marque ou d’une personne se définit toujours et encore par le nombre de citations publiées dans les médias. La seule chose qui a changé c’est le support de diffusion. Ainsi ceux qui ont connu les rapports Argus qui compilaient les coupures de journaux ne s’étonneront pas d’apprendre que désormais cette société, rebaptisée Argus Data Insights, s’intéresse avant tout au Big Data.
Créée en 1896 Argus a parcouru quotidiennement, pendant 100 ans, toute la presse suisse pour suivre ce qui s’écrivait sur ses clients. Le développement de la télévision a ensuite permis à cette entreprise de suivre les médias électroniques (radio et télévision) et à sortir de nos frontières. C’est à la fin des années 90 qu’elle a fait ses premiers pas dans le numérique en commençant par scruter les sites, puis les éditions ePaper et aujourd’hui les réseaux sociaux.
Passer d’une entreprise où l’outil de travail a été pendant longtemps la paire de ciseaux et la colle à une armée de Data Analystes a impliqué un rapprochement d’entreprises spécialisées qui ont donné naissance à en solutions d’intelligence média pour le territoire DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) capable d’analyser quelques 80 000 titres de presse, 5 000 chaînes de TV et radio, 120 000 sites web et 300 milles sources de réseaux sociaux et ce pour 10 000 entreprises clientes.
« Le développement des réseaux sociaux, explique Ralph Brechlin, CEO, nous a amené à interpréter l’information différemment puisque les contenus peuvent provenir désormais de earned, paid, owned média. Traquer tout ce qui se dit sur une marque, évaluer la valeur des messages est désormais une priorité pour nos clients. »
Car ces derniers ont également changé. Si autrefois, l’interlocuteur privilégié était le responsable de communication, désormais chez Argus Data Insights on discute également avec des marketeurs, des Business Development et des juristes spécialisés dans la « compliance ». « Leurs besoins sont différents, constate Markus Grob, Chief Analytics Officer. Les études de réputation sur leur marque ne leur suffisent plus, ils sont à la recherche d’outils plus sur-mesure. » Bien que ne proposant pas de technologie native, pour ce qui de la recherche en ligne (ndrl : contrairement à la presse), ce prestataire collabore avec les écoles polytechniques pour développer des algorithmes permettant une plus grande personnalisation. Et le nouveau défi pour l’offre de « Business Intelligence » est d’entrer dans le terrain du prédictif.
La recherche de trends pour le marketing, l’évaluation de risques pour le secteur de la gouvernance, les recherches de nouveaux marchés et opportunités pour l’industrie… le futur se comprend en analysant le présent. Markus Grob : « Argus Predict se base sur une analyse autant quantitative que qualitative adaptée aux besoins spécifiques de nos interlocuteurs. C’est en compilant des données médias à la conversation sociale mises ensuite en relation avec des informations provenant du marché que l’on arrive à proposer des recommandations pour des actions dans le futur. »
Se définissant avant tout comme une société de services et plus comme une entreprise de médias, Argus Data Insights cherche à se placer comme leader du secteur du consulting média. Un créneau occupé par des plateformes de surveillance. « La différence se fait aujourd’hui sur la qualité d’analyse, conclut Ralph Brechlin. Nos clients ont leur CRM, suivent la conversation autour de leurs marques via des plateformes d’analytics mais cela ne leur suffit pas. Raison pour laquelle, nous mixons l’intelligence artificielle avec l’expertise humaine. »
www.argusdatainsights.ch