Voici 10 ans que l’agence Bader Creation à Lausanne évolue dans le secteur du Branding. Process différents, arrivée de nouvelles têtes pensantes, partenariats, il a fallu s’adapter à un contexte en mouvement constant. Et le faire bien. Sans perdre son ADN en cours de route. Difficile équilibre, qui repose avant tout sur l’humain (les forces vives, l’Humain avec un grand H,) qui se conjugue ici aussi au féminin.
Entretien à deux voix avec Mélanie Bisseret-Foucher, Managing Director arrivée il y a un an chez Bader après un parcours international et Elodie Senatore, Digital Business Strategist, CEO d’Héraclea, partenaire de l’agence.
Quel regard portez-vous sur l’évolution des agences dans les secteurs du Branding et du Digital ?
MBF : Au cours de mes 15 ans d’expérience dans des agences internationales, notre mission était de répondre à des mandats complexes, très demandeurs en termes de ressources internes. Puis sont arrivés le web et l’agilité. Face à cela, les « petites » agences ont très vite compris qu’elles avaient un rôle à jouer. Le branding aussi a évolué. Aujourd’hui le client ne veut plus seulement un logo, il veut une histoire. Grâce à l’évolution des réseaux sociaux, il va pouvoir la mettre en scène et interagir avec des milliers d’utilisateurs. La déclinaison du « look & feel » et l’expérience digitale font désormais partie intégrante de la stratégie du branding.
ES : Il y a 10 ans, le but des agences digitales était d’offrir une grande panoplie de services complémentaires en interne (du branding jusqu’au community management en passant par le développement). Aujourd’hui, elles tendent plutôt à se concentrer sur leurs spécialités/cœur de métier et à travailler en collaboration avec des partenaires pour offrir des services complets aux clients.
Dans ce contexte, comment se positionnent les agences de « petites » tailles ?
MBF : La force de Bader, une PME, réside dans son aptitude à s’adapter extrêmement rapidement à tout type de mandat / profil. Ce tailor-made est constitutif de notre ADN. C’est la clé de voûte de notre réussite et de notre survie, surtout dans le contexte particulier dans lequel nous vivons actuellement. Nous croyons en la force de partenariats intelligents pour continuer à croître. Nous sommes toujours à la recherche de prestataires uniques qui savent apporter des solutions innovantes et des produits pointus.
ES : Les grandes agences digitales ont tendance à fonctionner de manière unilatérale avec les clients en proposant les technologies maîtrisées en interne. La place devrait être faite désormais au dialogue, à l’écoute. La priorité : faire du sur-mesure, proposer la technologie exacte appropriée au besoin d’un client.
Comment répondre à cet « impératif de survie » qu’est le sur-mesure ?
MBF : Comprendre tout d’abord les objectifs du client. Alors oui, cela implique parfois de sortir de sa zone de confort. Il faut être prêts à évoluer constamment et savoir remettre notre organisation en question. Pour moi, le sur-mesure repose sur trois principes : la compréhension, l’adaptation constante et la collaboration. Il faut un bon réseau d’indépendants, les avoir testés et être ouvert aux innovations technologiques.
ES: Ici, en Suisse Romande un accompagnement personnalisé est réellement une valeur ajoutée pour nos clients. Le digital se complexifie et les clients peuvent être rapidement confondus. Le sur-mesure et la collaboration leur offrent des équipes fortes et expertes. Il est donc essentiel que les entreprises partenaires se rejoignent sur les manières de travailler et l’envie de bien faire pour les clients.