Durant le dernier trimestre, l’industrie genevoise reste en-dessous de ses capacités pour de multiples raisons liées à la cherté du franc, au manque de vigueur de l’économie européenne et à l’incertitude liée au calendrier de sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne.
Pour rappel, le Royaume-Uni est le deuxième pays de destination des exportations genevoises après la France et la livre sterling a perdu plus d’un cinquième de sa valeur depuis un an, renchérissant automatiquement les exportations genevoises vers ce pays. Toutefois, une lueur d’espoir de reprise pointe à l’horizon.
Selon l’indicateur du KOF, il semble en effet que l’économie helvétique se redresse en particulier dans le bassin lémanique alors que l’indicateur LEA-PICTET-OCSTAT (LPO) pour l’économie genevoise anticipe une fin du mouvement de baisse de l’activité. Cet optimisme prudent se fonde également sur la notable augmentation des exportations genevoise (en particulier dans la bijouterie) durant le troisième trimestre, qui succède à une période où elles avaient sensiblement diminué.
Si l’on se penche sur les perspectives d’évolution à court terme, les entreprises de l’industrie genevoise anticipent une hausse des entrées de commandes, de la production et des exportations. Malheureusement, ces entreprises sont peu nombreuses à espérer traduire ce rebond d’activité en création d’emplois. L’OCSTAT signale au demeurant que le taux de chômage genevois persiste à ne pas diminuer, ce dernier se maintenant à un niveau de 5.5%. (UNIGE/HEG)