- Un bon client cause un peu français. Ras la patate de ces meetings ou une dizaine de francophones doit se décapsuler les neurones pour le seul anglophone qui n’a pas fait le moindre effort pour prendre une leçon de french en cinq ans de présence à Genève ou Lausanne. Sans compter les risques de ratatouille pour cause de mauvaise compréhension. Une pauvre rédac’ en a encore fait les frais récemment, lorsque le rosbif de service lui a dit « There is an issue with this direction ». La pauvrette a capté « issue » là où il fallait piger « problème » et a fait tout faux pendant une semaine, avec un burne out (en français, couille dehors) à la clé.
- Un bon client a un peu d’imagination. Aujourd’hui, une idée à deux balles mais super bien exécutée a dix fois plus de chance de passer qu’un concept génial mais présenté avec un visuel en illustration parce que le pauvre AD n’a pas pu trouver la photo sur image bank. Et le pire, c’est quand le client lui-même envoie la photo image bank à l’agence avec un mail laconique style genre « Je vouloir la image comme le attachement ».
- Un bon client te laisse plus de 24 heures chrono. Si un jour je suis assez taré pour créer une agence, le nom est déjà tout trouvé: Jack & Bauer. Scénario du premier épisode: intro sur le client en meeting dans sa boîte pour valider les bullet points du draft du briefing à l’agence. Cut sur le client qui appelle l’account pour lui dire que le briefing aura une semaine de retard pour raison « stratégique » mais que la deadline de la présentation ne change pas pour cause « logistique ». La suite, on la connaît déjà tous… des créatifs au turbo et ensuite 15 jours d’attente pour une décision retardée de façon « plannistique ».
Voilà, cher Cyber Noël, si tu mets au moins un client comme ça dans mes petits souliers, je passerai une année 2008 nettement moins au taquet que celle qui m’achève présentement. Bonne chance pour ta tournée, ça va être plus dur de passer dans des prises USB que dans des cheminées !
P.S. Noyeux Joël à tous ! J’espère que vous enverrez de nombreux pastiches (voir com.in du mois dernier) pour qu’on puisse commencer 2008 avec la banane à défaut de la pêche.