Cominmag.ch

Chéri, allume l’ordi, je veux regarder mon film !

Thierry-307x307La vidéo est en passe de devenir le consommateur numéro un de bande passante sur le Web. Pourquoi ? Parce qu’elle représente à elle seule le média le plus accessible, le plus attractif et le plus engageant de tous les supports. Le phénomène n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter tant la vidéo est un vecteur puissant dans tous les types de communication. Mais l’avantage évident qu’elle possède est qu’elle s’adresse à la quasi-totalité des écrans que nous avons à portée de main. La mort de la télévision et du cinéma ? Pas si sûr. Ces industries commenceraient (enfin) à se pencher sérieusement sur des mariages et mix possibles.

Lorsque l’on parle de vidéo en ligne, il ne s’agit pas uniquement du service en ligne de Google auquel vous venez spontanément de penser: Youtube. Il est vrai que passer toute une soirée sur un écran à visionner des petits chatons et autres zappings du Web ne vous divertira pas comme un bon film ou une série. Pourtant, il existe des moyens pour vous organiser de bonnes petites séances de visionnement équipées, pourquoi pas, d’un plateau-repas. Débutons cette liste non-exhaustive avec différents outils, solutions en ligne ou logiciels.

Flipps
Premier de la liste sous la forme d’une application mobile très simple à utiliser. Avec leur slogan « Rien à la tv ? », les créateurs de cette application vous ont concocté une app mobile qui se règle en quelques secondes sur votre téléviseur pour un peu qu’il soit connecté au Web. Quelques secondes suffisent pour que votre téléphone intelligent se transforme en télécommande tout en vous proposant une multitude de contenus. C’est là que cela devient intéressant, puisque vous pouvez relier ce logiciel à différents réseaux sociaux, afin qu’il puise dans vos flux toute une liste de suggestions de contenus. Flipps vous propose les vidéos du moment ou des chaînes thématiques avec des producteurs Web comme College Humor, Showtime ou National Geographic par exemple. La liste est longue et on peut même y trouver des films gratuits ! L’application est réellement gratuite tout en affichant de la pub de temps en temps. Vous pourrez même louer quelques films payants si le choix proposé ne vous suffit pas.

Netflix
Il vient de débarquer en Suisse, s’installe sur vos tablettes, vos smartphones et aussi sur vos téléviseurs connectés. Pour 11,90 francs par mois vous aurez tout le loisir de regarder des vidéos sans retenue, en français ou en allemand, les italophones devant quant à eux patienter un peu. Pour les accros aux séries et aficionados du téléchargement en pair à pair, la déception risque d’être au rendez-vous. L’offre sur Suisse n’est pas du tout comparable à celle que l’on trouve aux US. La société Netflix ne tient d’ailleurs pas à communiquer sur le nombre exact de titres de films ou de séries disponibles sur notre territoire. Seule réjouissance : la Suisse, neutre par définition, ne posera probablement pas de problème du côté des fournisseurs d’accès Internet vis-à-vis de la venue de ce nouvel acteur. La neutralité du Web sera normalement respectée, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux pays dans ce genre de business. On se souvient du cas de Free qui « ralentissait » le trafic des internautes qui surfaient sur Youtube.

SwissTV
Arrivé en 2010, ce service de vidéo à la demande a fait son bout de chemin avec une offre initiale de plus de 2000 titres. Les maigres ajouts de contenus pour enfants ou de séries n’ont pas non plus propulsé cet acteur de la VOD sur le devant de la scène, déjà bien occupé par des géants tels que SwisscomTV et autres UPC Cablecom avec son boîtier Horizon. Point positif pour cette société romande, ce fut l’un des premiers acteurs de la vidéo en ligne à faire atterrir son service sur des téléviseurs sous la forme d’une application dédiée. Plus besoin de boîtier comme le proposent des sociétés comme Wiilmaa ou Hollystar (qui entre-temps est aussi devenu disponible sur PC ou sur tv).

Télévision
Pourquoi ne pas regarder des films ou des séries sur son téléviseur tout simplement ? OK on ne parle pas ici d’être pile à l’heure derrière avec sa zappette pour voir ce que vous proposeront TF1 ou la RTS dans leurs grilles de programmes. Mais de plus en plus de chaînes de tv ou de producteurs de contenus vous proposent leurs contenus via des applications installables sur vos écrans. L’avantage : voir ou revoir ces contenus quand vous le voulez. Pour le service public, il y a le télétexte 2.0 appelé HbbTV qui, en plus d’afficher des infos contextuelles sur votre téléviseur, vous proposera du « replay » si vous avez manqué l’heure de diffusion du programme souhaité. Côté rattrapage, la RTS vous donne même la possibilité de revoir des épisodes de séries diffusés en tv durant toute une semaine sur leur site Web.

Podcast
Avec l’Apple TV, l’offre de films s’agrandit au regard des autres solutions déjà présentées ici. Pour notre pays, c’est toujours les titres en allemand qui dépassent largement le nombre de films dans les deux autres langues nationales. La box proposée par Apple vous donnera également accès à une très grande liste de Podcast, ces contenus audio ou vidéo que vous pourrez visionner à votre guise sur votre téléviseur. Les podcasts, ce sont des contenus produits aussi bien par les chaînes de tv que par des producteurs indépendants. On y trouvera des cours gratuits, des enregistrements de conférences, des contenus académiques issus de grandes écoles, mais aussi des divertissements comme ceux proposés par les grandes chaînes de tv ou de radio (RTL, Europe 1, Comedy Central, BBC, etc.). Le service public côtoie les grandes chaînes américaines, et tous vous donnent la possibilité de consulter leurs productions quand vous voulez et même où vous voulez. L’avantage du Podcast réside aussi dans le fait que vous pouvez emporter ces contenus sur vos différents supports, pour autant qu’ils aient le logo à la pomme dessus !

Peer to peer
Regarder des vidéos, des films ou des séries est de plus en plus synonyme de téléchargement. En Suisse, le législateur a reconnu son incapacité à trancher et à légiférer sur ce thème du téléchargement. Cela concerne même le streaming : pour la loi, pas de distinction. Comment le comprendre ? En clair, l’usage privé de contenus copiés est toléré dans un cercle fermé (famille, parents proches). Dès le moment où ces contenus sont partagés, mis à disposition de tiers ou (pire !) mis en vente, la loi et les producteurs se feront une joie de vous rappeler que c’est totalement interdit. En attendant de voir cette situation évoluer, grâce au groupe de travail mis en place par le Département fédéral de justice et police, rappelons-nous simplement que la Suisse a refusé l’Acta ; les logiciels de téléchargement ont donc encore quelques beaux jours devant eux. Citons-en deux : le premier existe sur plusieurs systèmes d’exploitation et fait office de star dans le domaine, c’est le logiciel Vuze. Gratuit, il vous permettra même de transformer votre ordinateur en serveur de média visible sur votre réseau. Le second, disponible sur les ordinateurs Mac, s’appelle TVShows. Il ne s’agit pas réellement d’un logiciel de téléchargement, mais plutôt d’un outil, qui conjointement à Vuze, vous facilitera le suivi de vos séries préférées. Le listing proposé par celui-ci est très complet et un seul clic suffit pour « s’abonner » à la série choisie et pour recevoir automatiquement chaque épisode quelque temps après sa sortie.

Bon à savoir : Avec les possibilités qu’offre le téléchargement en pair à pair, il est difficile de résister à la tentation de se servir en ligne gratuitement. Il existe pléthore de logiciels qui vous facilitent la vie pour obtenir chaque nouvel épisode automatiquement. Certains intègrent même l’ajout des sous-titres. Et pour vous rendre tout cela plus pratique à l’usage, le logiciel Plex, par exemple, rangera tous vos contenus et vous les proposera sur tous vos écrans, de quoi débuter la lecture de votre film sur la TV et le finir sur votre tablette. Même si les producteurs de Game of Throne se félicitent d’être la série TV la plus téléchargée au monde, les chaînes de tv doivent redoubler d’inventivité pour conserver leur audience lors des diffusions. La toute nouvelle série TV « The Knick », produite aux États-Unis, est par exemple déjà visible sur la RTS seulement quelques jours après sa diffusion dans son pays d’origine. L’astuce utilisée ici est le sous-titrage en français qui rend sa diffusion possible en Suisse.

Quitter la version mobile