Les agences web/digitales ont moins souffert durant la période de semi-confinement. Est-ce également le cas pour Smile?
Comme tous les prestataires, nous avons connu des reports de mandats mais nous avons eu la chance de remporter deux grands projets pour le développement d’une plateforme de e-commerce et pour du Customer Care. 80% de nos revenus sont générés par des entreprises qui ont eu suffisamment de ressources pour traverser cette crise. Résultat, nous n’avons pas connu de baisse significative de production. Autre bon indicateur, jusqu’à présent aucun de nos clients ne s’est mis en faillite.
Ces deux nouveaux mandats ont un lien avec le contexte actuel. Auraient-ils existé sans le semi-confinement ?
Peut-être mais le processus de décision aurait été bien plus long. La nouveauté ici c’est que du brief au pitch jusqu’à la signature, cela n’a pris qu’un mois. C’est totalement inhabituel pour des projets de cette envergure et cela montre l’urgence des entreprises. La réactivité a également été le maître mot de plus petits clients qui avaient besoin de créer de nouvelles pages dans leurs sites. Cela a été notamment le cas de communes qui sont devenus plus réactifs quant à la diffusion de leurs messages. Normalement avec le service public, tout va beaucoup plus lentement.
Allez-vous généraliser le télétravail ?
Nous le proposions avant la crise mais force est de constater qu’il a ses limites. Nous avons réalisé un sondage à l’interne et je pense que le bon rythme est de deux à trois jours par semaine pour les employés suisses car pour les frontaliers, on ne peut légalement dépasser le quota d’un jour. Le Conseil fédéral a autorisé une plus grande latence mais cette période d’exception aura bientôt une fin. Dès lors, se posera la question de l’équité entre salariés suisses et frontaliers.