Mettant en regard la mutation industrielle et l’évolution du journalisme, cet enquêteur a rappelé que son site Mediapart a été le premier à prendre le parti d’un paywall. « La presse est tombée dans le piège de la gratuité : avec les sites et les journaux gratuits. Le numérique est une machine de guerre destructrice de la presse papier car il n’a pas à tenir compte du coût du papier, de l’impression et de la distribution. Des postes qui représentent jusqu’à 60% du prix des journaux. Mais le numérique est aussi une chance pour le journalisme. »
Voilà pourquoi, lorsqu’il s’est vu contraint de quitter Le Monde, il a pris la décision de créer un site et non un journal papier. En 5 ans, Mediapart est devenu rentable. « Mais, a-t-il prévenu, le point de départ de cette nouvelle aventure journalistique n’a jamais été celui des affaires. Avec Médiapart, nous voulions défendre l’idée que le journalisme de qualité a un prix. »
Création de valeur par du contenu rigoureux, dialogue avec les lecteurs sont les recettes de ce site qui compte 76’000 abonnés et qui refuse toute forme de publicité. « Notre meilleure publicité, ce sont les affaires que nos journalistes (31 postes) sortent. »
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