L’étude a porté sur 10 pays (Canada, République Tchèque, Pays Bas, Suède, France, Norvège, Italie, Mexique, Australie, Corée) soit 10’000 personnes interrogées.
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes:
L’accessibilité est primordiale pour sensibiliser les consommateurs à la notion du développement durable, qu’il s’agisse de prix (ils ne sont pas prêts à payer plus parce que c’est durable) ou de distance (si les transports en commun sont à 5 minutes de votre domicile, ils seront moins tentés de prendre leur voiture).
La consommation d’eau du robinet dépend fortement de la qualité de l’eau et de son coût.
Les méthodes de sensibilisation en communication restent incontournables. Il existe une corrélation forte entre le niveau d’information et la capacité à modifier ses comportements.
Les consommateurs sont prêts à réduire ou à réévaluer leur consommation d’énergie, mais ils désirent savoir ce qu’ils consomment aujourd’hui.
Déployer les bonnes récompenses permet de changer les comportements. Ce qui se traduit dans l’exemple de la consommation d’eau : mesurer et offrir des primes pour récompenser les foyers qui consomment moins d’eau conduit à de réelles économies, mais les refacturer pour leur consommation excessive les incitent à investir dans un équipement générant une baisse radicale de leur consommation (-20%).
Un travail sur les éco-labels reste nécessaire pour mieux les faire connaître et mieux décrire les bénéfices associés.
L’étude insiste sur la nécessité de combiner trois types d’incitation : les communications institutionnelles, les taxes incitatives et le soutien aux filières industrielles et économiques. Il est intéressant de noter que les conclusions de cette étude correspondent aux conclusions du Baromètre des Romands.
Nathalie Nyffeler
Professeur, HEIG-VD
www.swisstainability.org