Regroupant les applications dédiées à son portable, Apple a lancé son « App Store » début juillet et annonce déjà des chiffres impressionnants de téléchargements d’applications de contenus, de services pratiques ou de marketing (12 millions de downloads le premier week-end alors que la barre des 10 millions d’iPhone vendus n’est pas encore atteinte). Une fois encore, il aura fallu attendre qu’Apple morde à pleine dent ce nouveau marché pour que les services quittent les édens irréels des techniciens et se concrétisent. Leur secret ? Se concentrer sur la satisfaction de l’utilisateur final avec un outil en phase avec les besoins actuels des consommateurs (objet tendance, personnalisable, interface d’utilisation facile).
Aujourd’hui, les Californiens mettent en place les pièces d’une stratégie servicielle complète, calquée sur celle qui a parfaitement réussi avec le couple outil-service iPod-iTunes, bien que le marché diffère. En effet, alors que la réussite est totale côté hardware (iPhone est déjà un must-have de la panoplie de tout branché qui se respecte et une source d’inspiration pour les autres fabricants), il sera plus difficile, côté software, de jouer la même partition avec leur projet « App Store » qu’avec le Music Store. Le marché mobile est et restera beaucoup plus ouvert, car il repose moins sur des formats propriétaires et partage beaucoup de standards avec l’Internet.
Probablement, l’iPhone servira de déclencheur dans les esprits, les services pouvant être ensuite déployés pour tous les modèles de téléphones et les différents réseaux avec de petites adaptations. Dès aujourd’hui, les services de contenus et de divertissement, et donc le marketing et la communication, peuvent devenir mobiles. En ayant la capacité à afficher tous les types de contenus (texte, image, animation, vidéo ou applications), le mobile donne autant accès à des informations, du divertissement ou des services pratiques qu’à des versions adaptées de matériel promotionnel pertinent (pub, test, demande d’échantillon). En rapport avec l’activité, les produits ou le secteur d’une marque, une communication ludique basée sur des services mobiles divertissants renforcera une image innovante, permettra la récolte de prospects et de données marketing hautement segmentées.
Cette communication mobile permet de refléter la pratique réelle des clients et des visiteurs, toujours pressés et constamment en mouvement. Instantané, intime, novateur et interactif, le mobile permet d’insérer un message (information ou communication) directement dans la poche d’un client, au moment même où son attention est captive et disponible. Combinant les potentialités déjà existantes avec une compréhension nouvelle de la réalité de ce média, nul doute que le mobile sera rapidement intégré aux plans crossmédia des marques ou servira de supports promotionnels à de nouveaux acteurs. Alors que le téléphone et sa carte SIM sont déjà des moyens de paiement ou d’accès physique sécurisé au Japon ou en Corée, le mobile pourrait aussi bien être la principale interface d’interaction entre un identifiant unique (le client) et son réseau complexe de services multimédias accessibles via le haut débit.
Affaire à suivre.