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Conjoncture : Le PIB vaudois plus fort que le suisse en 2023

L’économie mondiale est en recul:  3,5% en 2022 à 3,0% en 2023 et 2,9% en 2024. La croissance reste faible dans la zone euro, elle ralentit aux États-Unis, tandis que les problèmes sur le marché immobilier freinent l’activité en Chine. Quant à l’inflation, elle recule progressivement en direction des cibles des banques centrales, notamment grâce à la baisse des prix de l’énergie: en rythme annuel, les dernières données indiquent un renchérissement de 3,7% aux États-Unis (août) ou de 4,3% dans la zone euro (septembre).

En Suisse, l’inflation est repassée sous la barre de 2% en juin et s’est inscrite à 1,7% en septembre en rythme annuel. Pour l’ensemble du pays, après une hausse du PIB de 2,4% l’an dernier, le Secrétariat d’État à l’économie attend une croissance de 1,3% cette année et de 1,2% l’an prochain. Les perspectives pour le canton (+1,4% en 2023 et +1,3% en 2024) sont donc similaires. À l’exception d’un fléchissement dans les services, les indicateurs de la Commission Conjoncture vaudoise sont stables ou en amélioration, notamment dans l’industrie ou l’hôtellerie-restauration qui sont confrontées aux effets de l’inflation et de la faiblesse de la conjoncture mondiale sur la demande étrangère. La marche des affaires est aussi solide dans la construction ou le commerce de détail.

Le degré d’incertitude demeure cependant élevé et les freins à la reprise sont nombreux. Malgré le recul de l’inflation, un assouplissement des politiques monétaires par les banques centrales n’est pas encore à l’ordre du jour. Les tensions géopolitiques restent fortes, la conjoncture est fragile dans la zone euro, le principal partenaire commercial de la Suisse, tandis que le risque que le ralentissement de l’économie chinoise soit plus prononcé que prévu existe. En outre, s’il ne s’est pas concrétisé l’hiver dernier, le risque de pénurie d’énergie reste présent pour cet hiver. En ce qui concerne la Suisse, d’autres facteurs d’incertitude résident notamment dans l’évolution du cours du franc ou des relations avec l’Union européenne.

Les chiffres vaudois
L’économie vaudoise se montre résistante face aux incertitudes planant sur l’économie mondiale. Les dernières prévisions publiées par la Commission Conjoncture vaudoise, un partenariat entre l’État de Vaud, la CVCI, la BCV et les principales associations de branches du canton, sont en ligne avec les précédentes, avec un produit intérieur brut (PIB) attendu en hausse de 1,4% cette année et de 1,3% l’an prochain. Certes, la croissance du canton ralentit – elle s’inscrivait à 2,4% en 2022 –, mais la conjoncture reste solide grâce à la demande domestique. Le degré d’incertitude est élevé, compte tenu notamment des tensions géopolitiques, des craintes sur l’économie chinoise ou du risque de déficit d’énergie cet hiver.

Le PIB vaudois et les prévisions sont calculés par les économistes Claudio Sfreddo (chef de projet depuis 2008) et Giuliano Bianchi de l’Institut QUANTITAS pour l’analyse et la prévision économiques de la HES-SO.

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