Avant d’analyser le pourquoi, voyons le comment ! De quoi s’agit-il exactement. Le modèle de la recherche publicitaire élaboré par Mediapulse avait pour intention de suivre les performances d’une campagne durant sa phase de publication en ligne. Puisque les sites média ont un inventaire intéressant pour les annonceurs, ce tracking aurait permis de définir les publics-cibles qui auraient été mis en contact avec la publicité en question. Pour être précis, cette « mise en contact » n’allait pas jusqu’au clic amenant sur une page dédiée mais bien la visibilité d’un message sur une des pages du site. Autre précision, cette étude ne tenait pas compte des campagnes programmatiques.
Est-ce le coût de la participation à l’étude, la baisse des volumes publicitaires notamment sur des sites présentant des paywalls qui a amené certains gros éditeurs a décider de ne pas aller trop loin. Dans un monde où nous sommes tous envahis de datas et où la donnée-tiers ne peut plus être partagée…. seul les données « propres » ont une valeur. Les éditeurs l’ont compris eux qui découvrent plus que jamais le charme des régies intégrées revenant au modèle du gré-à-gré.
Les annonces de licenciements de Tamedia la semaine dernière sont plus que préoccupantes. La presse écrite n’a pas trouvé son modèle et le digital s’avère finalement être un mirage. Alors pourquoi investir dans des études – la recherche média est très chère en Suisse, car ne se fait que pour notre petit marché – qui ne feront que confirmer des mauvaises nouvelles !