Marie Deschenaux rependre votre cycle de conférences avec un public masqué pour aborder la communication de crise lors du semi-confinement, n’était-ce pas un pari risqué tant l’envie d’oublier la période du semi-confinement est grande ?
Cette pandémie fait encore fortement partie de notre quotidien. Nombre de cellules de crise ont vu le jour pour affronter cette pandémie et ses conséquences. Il s’agissait, hier soir, d’évoquer les conséquences que ce nouveau coronavirus a suscité auprès d’institutions et entreprises ébranlées par cette crise. L’occasion de mettre en pratique les compétences spécifiques des métiers de la communication que nécessitent de telles situations et qui ne s’improvisent pas, quand bien même deux crises ne se ressemblent – en général – pas. Le temps du débriefing ne fait que commencer.
En écoutant les témoignages du Temps, de Romande Energie, de la fondation Mère Sofia ou de l’OFSP peut-on déjà définir les bonnes et mauvaises pratiques en matière de communication de crise ?
Pas vraiment, tant les outils à privilégier diffèrent d’une entreprise à l’autre. Le but d’une communication de crise consiste à identifier les publics-cibles, les messages à leur transmettre, les canaux de communication à utiliser, tout en préservant l’image de l’institution ou de l’entreprise. Le covid-19 a mis tous les RP à rude épreuve !
Plus de cent personnes ont assisté à la conférence de hier soir à l’EHL. Une satisfaction pour la nouvelle équipe à la tête de la SRRP dont vous assurez la co-présidence avec Romain Pittet ?
Absolument car parmi le public il n’y avait pas que des membres… et les demandes d’adhésion ont été nombreuses. Un bon signal à quelques mois de notre 60e anniversaire.
Votre nouveau comité a commencé à travailler sur cette année anniversaire. Qu’en sera-t-il ?
Nous avons ouvert plusieurs chantiers qui vont de la recherche de sponsoring, à la création de formations y compris le développement d’une politique métier pour la branche. La profession de RP a beaucoup évolué ces dernières années. Elle se compose d’indépendants, d’agences et d’institutionnels qui ne vivent pas la même réalité au quotidien mais qui ont tous dû se réinventer avec le développement des outils digitaux. Le partage de connaissances et l’échange de bonnes pratiques est plus que jamais essentiel. La conférence de hier soir était une première pierre. Et l’on peut déjà annoncer que l’année anniversaire ne se limitera pas à une soirée de gala.