Le 21 septembre, TX Group annonçait la suppression au sein de Tamedia de 28 postes sur 247 collaborateurs en Suisse romande, soit une « économie » de CHF 3,5 millions et, quelque jours plus tard, la fermeture d’une vingtaine de postes en Suisse alémanique.
La responsable de la communication de 20 Minuten, Eliane Loum-Gräser, a informé qu’après des négociations internes, le nombre de licenciements unilatéraux a pu être réduit à neuf. Au final, dix-neuf personnes quitteront volontairement l’entreprise.
Les trois rédactions de Tamedia, qui comptent aujourd’hui 104 collaborateurs, vont donc perdre pas loin d’un quart de leurs ressources. Celles de «20 Minutes continueront à dépasser massivement celles des offres concurrentes», a ajouté Eliane Loum-Gräser, sans donner davantage de précision sur la répartition des forces.
IA à la rescousse
Il n’y a pas de miracle, si les prestations en contenu vont être maintenues et qu’il y a moins de personnel, une solution doit être trouvé. Rien de magique : les rédactions vont être réorganisées afin qu’elle puissent travailler de manière moins cloisonnées.
On annonce également un échange d’articles avec L’Essentiel – une participation que le groupe 20 Minuten détient au Luxembourg – et la Suisse alémanique qui va être intensifié. Et le recours à des outils d’intelligence artificielle, déjà utilisé pour des traductions, qui pourraient à terme gérer une partie des communiqués de presse.
Le point de vue de Cominmag :
Moins de publicité, des coûts salariaux importants et l’IA à portée de main… difficile de résister à la tentation. Dans la plupart des secteurs, l’IA est synonyme de marge et on peut rappeler que le TX Group vient de fixer pour le groupe 20 Minutes une rentabilité de 14 à 16% et pour Tamedia de 8 à 10%. Des chiffres qu’aucun groupe média n’a jamais atteint en Suisse.
Mais à force de tout regrouper, pourquoi ne pas éditer un seul titre en ligne et un titre papier. En prenant le meilleur des forces des rédactions, on pourrait assurer une pérennité à ces deux marques médias. Sinon, on va au devant d’annonces de licenciements qui vont démoraliser les rédactions et détourner le public de la presse écrite.