L’initiative des associations IAB Switzerland, ASA (Association suisse des annonceurs) et LSA (Leading Swiss Agency) vise à répondre aux besoins du marché pour une plus grande transparence dans la publicité digitale. Dans un premier temps, un accord a été conclu avec les principales entreprises de médias et régies publicitaires suisses sur la divulgation des valeurs de visibilité. A présent, un autre succès est à signaler: les principales entreprises de médias suisses publieront leurs chiffres sur les niveaux de trafic invalide désormais tous les trois mois.
L’enquête sur le trafic invalide effectuée auprès des principales entreprises de médias suisses révèle des résultats encourageants
L’un des défis du secteur de la publicité digitale est l’identification des contacts publicitaires indésirables. Comme ces derniers ne répondent pas aux exigences de la comptabilisation ou de la collaboration, les annonceurs ne sont pas disposés à les payer. Une distinction est faite entre les contacts publicitaires indésirables qui proviennent d’une activité criminelle et sont donc frauduleux, le Sophisticated Invalid Traffic (SIVT), et ceux sans intention frauduleuse (par exemple les robots d’exploration comme ceux utilisés par Google) également connus sous le nom de General Invalid Traffic (GIVT).
Afin d’éviter le trafic invalide, l’ensemble des entreprises de médias et régies publicitaires connus utilisent désormais Ads.txt. L’initiative Ads.txt, qui signifie Authorized Digital Sellers, a été lancée en 2017 par l’international IAB Tech Lab. Grâce à cette méthode simple, flexible et sécurisée, les entreprises de médias et les régies publicitaires peuvent déclarer publiquement quelles entreprises sont autorisées à vendre l’inventaire publicitaire. Une liste des entreprises suisses qui collaborent à cette initiative est disponible sur le site de l’IAB Switzerland:
Les principales entreprises de médias suisses et les associations les plus importantes se sont engagées à publier les niveaux de trafic invalide de manière transparente
A compter du troisième trimestre 2020, les entreprises de médias ou régies publicitaires suisses suivantes publieront trimestriellement leurs chiffres sur le trafic invalide. La mesure est effectuée à l’aide d’un outil approuvé par un organisme reconnu (le Media Rating Council (MRC) par exemple) puis est vérifiée par les trois associations.
Les niveaux de trafic invalide sont actuellement les suivants:
Les écarts de valeurs peuvent également s’expliquer par l’usage de différents outils de mesure qui font que les chiffres ne sont pas comparables selon l’échelle 1:1.
Dans l’ensemble, les niveaux de trafic invalide des principales entreprises de médias suisses sont agréablement bas. On peut donc supposer qu’il s’agit d’un General Invalid Traffic (GIVT), non criminel, qui ne peut jamais être totalement interrompu.
«En comparaison internationale, nous pouvons nous estimer heureux que nos niveaux de trafic invalide soient négligeables. À condition que le trafic soit bien entendu réservé via des canaux fiables.», déclare Catherine Purgly, directrice de LSA.
Roland Ehrler (ASA) ajoute : «Il est bon de savoir que les entreprises de médias suisses prennent le problème du trafic invalide au sérieux. Les annonceurs ne veulent pas payer pour de la publicité manipulée !».