Votre principal concurrent a sa page Facebook depuis quelques mois, vous vous dites qu’il est temps de vous y mettre. D’ailleurs, votre petite entreprise aurait bien besoin d’un peu de visibilité sur le web et, justement, les médias sociaux figurent parmi vos bonnes résolutions 2013.
Après réflexion, vous décidez de vous faire aider.
Sur le web, ce ne sont pas les champions, gourous et autres experts ès médias sociaux qui manquent. Mais les diplômes et les diplômés sont encore rares, les critères de sélection et les références peu connus. Par conséquent, tout le monde peut prétendre être un spécialiste.
Faire le bon choix n’est pas si simple. Il s’agit d’être perspicace afin d’éviter de tomber dans les filets du premier e-charlatan venu. Voici quelques profils-types dont il vaut mieux se méfier.
L’imposteur
Vous vous apercevez vite qu’il a ouvert son compte Twitter il y a trois semaines, le nombre de tweets et les abonnés ne dépassent pas quelques dizaines. Sur son mur Facebook, vous ne trouvez aucune publication liée à ses compétences professionnelles. Il est absent de Google+.
Un soi-disant expert qui n’est pas lui-même actif depuis un certain temps sur les principaux médias sociaux n’est tout simplement pas crédible.
Le technicien
Tout de suite, il tente de vous impressionner en brandissant un diplôme d’ingénieur et en vous bombardant de termes techniques et d’acronymes. Il vous parle potentiel d’impressions, CPC et SMO.
Dans médias sociaux, il y a le mot « social ». Cela signifie bien qu’il s’agit avant tout d’une histoire de connexion et d’interaction avec les internautes, bien plus que de technologie. Celle-ci n’est là que pour permettre et soutenir la conversation en ligne. Celui qui réduit les médias sociaux à une somme de technologies passe à côté de l’essentiel.
Le baratineur
Il vous promet 10.000 fans dans les 3 mois et vous fait miroiter 15% d’augmentation de votre chiffre d’affaires.
Les solutions miraculeuses, aussi rapides que faciles, sont un mauvais signe. Les médias sociaux ne sont pas la panacée et les résultats ne sont jamais garantis. Certes les métriques sont importantes, mais obtenir des milliers de fans n’est pas le but ultime à atteindre par tous les moyens. Il y en a d’autres, au moins aussi importants, tels que l’engagement ou la perception.
Le VRP
Ses armes de prédilection: une offre « tout en un », une action de printemps et une ristourne si vous payez d’avance. Il n’est là que pour vous faire signer un contrat et il vend la même offre à tous ses clients.
Les offres packagées sont à proscrire car la standardisation et les médias sociaux ne font pas bon ménage. Chaque client a des besoins différents qui nécessitent un service adapté. Si vous cédez, vous aurez sans doute droit à un service minimum, sous-traité par une agence offshore.
L’opportuniste
Surfant sur la vague des médias sociaux ou à la recherche d’un nouvel élan professionnel, il s’improvise spécialiste. Ses références dans le domaine sont floues voire inexistantes. Il répète en boucle les deux ou trois conseils de base qu’il a piochés dans un forum.
Les consultants considèrent souvent le conseil en médias sociaux comme de l’argent facile. En réalité, il s’agit d’un métier à part entière nécessitant une formation complète, une discipline quotidienne et une vraie rigueur professionnelle.
Les vrais experts sont encore peu nombreux. On les trouve dans les conférences et les salons spécialisés, souvent ils signent également des articles thématiques. Mais le meilleur vecteur reste encore le bouche-à-oreille : un client satisfait recommande toujours son consultant et les avis positifs qui se recoupent sont autant de bons indicateurs.