L’office du tourisme suisse s’évertue de rabattre une clientèle féminine dans nos alpages à grands coups d’affiches sensuelles et viriles ! Et pourtant, mesdames, a moins de bouder tous les médias, vous n’y échapperez pas. La footballmania s’installe. Alors, qu’en est-il dans le petit monde du jeu vidéo ? Bien présente et depuis longtemps, cette thématique sportive est aujourd’hui tenue par deux caïds du marché. L’un, Electronic Arts (EA), leader incontesté avec un CA de plus de 3,4 milliards de dollars, l’autre, Konami, bien loin derrière en terme de CA.
Pour EA, une recette du succès assez basique : acheter les licences officielles de la FIFA, envoyer une salve de marketing aussi conséquente qu’une grosse production hollywoodienne et au résultat s’accaparer 45% des parts de marché du football numérique. Puis, renouveler l’opération d’une année à l’autre et lier les lancements des nouvelles versions aux grands évènements. Pourtant, malgré ces efforts financiers, Konami réussit à se tailler la part du lion avec un jeu aussi excellent, si ce n’est, même meilleur selon l’avis des joueurs. Un marketing, basé sur la notoriété des joueurs et de chacun de leurs mouvements, allié à une «jouabilité» visiblement plus efficace ont fait de leur titre une référence sur ce marché.
Cet été, ce sont environ huit titres de jeux foot chez cinq éditeurs majeurs qui verront le jour. Les lancements sont tous annoncés à partir de juin et certains sont déjà disponibles. Inutile de vous dire que nous retrouvons une partie du top 100 des annonceurs sur les bords des stades virtuels. Leur présence participe au réalisme de la simulation. Ce réalisme publicitaire recherché par les joueurs a récemment amené «Massive Entertainment» à conclure l’un des premiers gros contrats en matière de gestion d’espace de jeux en ligne avec «2K Interactive», spécialisé en jeux de sport. Auraient-ils manqués le coche en pariant sur le baseball pour le lancement? Certainement pas car pour l’instant, ce sera réservé majoritairement aux US et devrait rapidement s’étendre aux autres thématiques pour une couverture mondiale.
Allons-nous voir arriver des mi-temps numériques agrémentées de spots TV «ingame»?
Il y’a de fortes chances. Sur ce, je vous laisse, mon fils a besoin de mon aide pour coller ses vignettes dans son album. Comme quoi, la tradition, ça marche encore.