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Geneva International Film Festival Tous Ecrans rend hommage à l’histoire de la 3D

Pour sa 22e édition, le Geneva International Film Festival Tous Ecrans a choisi de rendre hommage non pas à un cinéaste ou à un courant, mais à une technique : la stéréoscopie, plus connue sous le nom de 3D. A travers cette vaste rétrospective, l’une des plus ambitieuses jamais consacrée à l’imagerie en relief, la manifestation genevoise entend mettre l’accent sur un pan encore trop souvent négligé de l’histoire du cinéma mais aussi rappeler que les arts audiovisuels se nourrissent depuis toujours de la recherche scientifique et de ses applications technologiques.

«Art de metteurs en scène et de conteurs mais aussi d’ingénieurs et de chimistes, le cinéma a trouvé dans la stéréoscopie, dont les premières traces remontent au XIIe siècle, un inépuisable champ d’expérimentation. Cette technologie a non seulement fasciné les foules mais aussi exercé une irrésistible attraction sur les plus grands maîtres du XXe siècle, avant de devenir le creuset des nouvelles formes de narration immersives, telle la réalité virtuelle», rappelle Emmanuel Cuénod, directeur artistique du Festival. «D’où la richesse du programme Stereoscopia : une histoire de la 3D, qui transcende les époques, les cinématographies comme les genres – on passe ici du fantastique au cinéma érotique en passant par le western, la comédie musicale, le drame ou l’animation – et où l’on pourra croiser des figures aussi diverses que Peter Greenaway, Gaspar Noé, Wim Wenders, Alfred Hitchcock, Jean-Luc Godard ou encore Norman McLaren.»

Parmi les titres les plus rares, on trouvera notamment la première fiction soviétique en relief de l’histoire du cinéma (Robinson Crusoé, URSS, 1947, montré grâce à la précieuse collaboration de Gosfilmfond), la première série stéréoscopique créée pour la télévision (Tokyo Control, Japon, 2011) ou encore le comique et coquin Experiments In Love (USA, 1977), tourné par le gourou de la 3D, Dan L. Symmes, et encore jamais montré en Europe. On pourra également voir ou revoir les films qui ont marqué l’histoire du format, tels House of Wax d’André de Toth (USA, 1953), Dial M for Murder d’Alfred Hitchcock (USA, 1954) ou le western spaghetti Comin’ at ya’, de Ferdinando Baldi (Italie, Espagne, USA, 1981).

La Suisse ne sera pas en reste. Imaginé en collaboration avec le chorégraphe genevois Gilles Jobin, passionné de stéréoscopie, le programme sera l’occasion de découvrir en première mondiale WOMB, film de danse qu’il a réalisé avec la complicité du musicien Franz Treichler, de la plasticienne Sylvie Fleury et du styliste Jean-Paul Lespagnard. Par ailleurs, le Festival donnera l’occasion au public de (re)voir les oeuvres 3D des frères Guillaume et de Claude Barras, dont le dernier film Ma Vie de Courgette représentera la Suisse dans la course aux Oscars. A noter qu’une partie du programme sera reprise à la Cinémathèque suisse à la mi-novembre.

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