Parce qu’ils développent actuellement des boutons « buy » qui permettent à un utilisateur d’acheter un produit directement sur le réseau social, concrètement, sur Facebook, un vendeur publiera du contenu à propos d’un produit et l’utilisateur pourra immédiatement l’acheter, en cliquant sur le bouton « buy » puis en entrant son numéro de carte de crédit, sans quitter Facebook. Sur Twitter et Pinterest, il s’agit de partenariat avec d’autres plateformes : Fancy pour Twitter et Shopify pour Pinterest. Pinterest se démarque avec l’actualisation des informations d’achat sur ses épingles, et notamment la notification lorsque le prix d’un produit épinglé baisse. L’avenir dira si Facebook, Twitter et Pinterest prendront une commission sur les achats effectués sur leur plateforme…
Un autre réseau social, qui vient moins systématiquement à l’esprit lorsqu’on parle de e-commerce, se distingue pourtant : Instagram. Une initiative récente de Marc Jacobs Beauty mérite qu’on s’y intéresse. La marque a mis en place un site, sur lequel le visiteur peut entrer son adresse email et son nom d’utilisateur Instagram. Par la suite, si il aime une image du compte Instagram @marcbeauty qui comporte le hashtag #ShopMJB, il recevra un email concernant le produit avec la possibilité de l’acheter immédiatement. Une bonne façon de retenir le mobinaute et de le convertir en client à partir d’Instagram. On regrette juste la multiplication des étapes pour effectuer l’achat.
Certaines sociétés mettent à jour le lien de leur bio (seul hyperlien sur Instagram) en fonction de leur dernière photo publiée. Le lien de la bio est à chaque fois un renvoi direct vers le produit mis en avant sur la dernière photo. Une bonne idée, mais qui peut poser problème pour un nouvel abonné qui n’aurait pas fait le lien entre le produit sur la photo et le lien dans la bio. La bio sert avant tout à se présenter, on s’attend à trouver des infos plus corporate sur le lien à cet endroit.
La plateforme marketing Curalate a développé dernièrement un outil très intéressant : Like2Buy. Le principe ? Lorsqu’un abonné de la marque clique sur le lien de la bio, il arrive sur une grille Instagram avec toutes les photos de la marque qui contiennent des produits en vente. Un clic supplémentaire et l’utilisateur est sur le site mobile sécurisé pour valider son achat. Like2Buy est personnalisé : dans un second onglet, l’utilisateur retrouve toutes les photos de la marque qu’il a aimées et dont les produits sont en vente. Une façon de créer sa « wishlist » ou d’enregistrer des produits pour plus tard. De nombreux détaillants utilisent cette solution, parmi lesquels la marque de prêt-à-porter @forever21.
Et si l’image suffisait à convertir l’achat ? On peut se demander si plutôt que de chercher à tout prix à faciliter l’acte d’achat pour le consommateur, les marques ne devraient pas revoir leur systématique de communication sur cette plateforme : soigner toujours davantage les photos de leurs produits et leur mise en scène pour les rendre encore plus attractifs. Les stratégies d’influence ont aussi parfaitement leur place. En ciblant les bonnes personnes et en faisant en sorte qu’elles postent des photos de leurs produits en action, il y a de grandes chances pour qu’elles touchent leur communauté de followers. En identifiant les marques dans leur publication, ces influenceurs offrent une véritable opportunité de développement de leur notoriété et de leur communauté. Un acheteur convaincu est certainement prêt à faire quelques efforts supplémentaires pour acheter les produits qui l’ont séduit.
Début 2014, Forbes publiait un article sur le social commerce et nommait Instagram « l’outil de vente le plus puissant au monde » ; on sait aussi que les utilisateurs interagissent 58 fois plus avec les marques sur Instagram que sur Facebook (et 120 fois plus que sur Twitter, selon une étude de Curalate), des faits qui devraient terminer de convaincre les marques de développer le social shopping sur cette plateforme.