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#INTERVIEW de Sébastien Roevens de Taxibike « le vélo publicitaire »

En 2011, l’idée de miser sur la publicité mobile surfait sur les bons résultats enregistrés par les compagnies de transports publics. Mais comment se faire remarquer dans la jungle de la circulation tout en pouvant être homologués ? La solution c’est à Berlin que Sébastien Roevens et son associé vont la trouver. « Ce qui nous a immédiatement séduit c’est que le nouveau véhicule a également été dessiné pour être un support publicitaire. Un deux en un indispensable pour pouvoir rentabiliser une activité qui, dans ses débuts était saisonnière.

Comment en êtes-vous venus à vous lancer dans ce business ?
A la fin de nos études, nous sommes partis voyager de par le monde pendant deux ans. A Cuba, nous avons découvert les vélos taxi. Nous en avons conduits en tant que chauffeurs à Key West… et à notre retour, en cherchant une solution de mobilité, nous avons trouvé la solution à Berlin. Nous en avons acheté trois et c’est ainsi que TaxiBike a débuté.

Ces taxis ne sont pas que des supports publicitaires ?
En effet, ils sont homologués et peuvent rouler au même titre qu’un vélo électrique. Cela nous permet d’avoir accès aux pistes cyclables et d’être une alternative écologique et rapide aux taxis.

Parmi les annonceurs qui vous font confiance, bon nombre sont des marques de luxe. Comment l’expliquez-vous alors que ces dernières ont mis tellement de temps à venir sur les bus et autres trams ?
Ce qui a changé c’est l’expérience que nous pouvons offrir. Au-delà de l’affichage sur nos véhicules, nous pouvons monter des opérations de street marketing. Et qui dit expérience dit répercussion virale.

Un exemple ? 
Pour le lancement d’un parfum de la marque Bulgari, nos chauffeurs faisaient sentir la nouvelle fragrance et offrait un sac échantillon contenant notamment un bon de réduction. L’effet était immédiat : les stories pleuvaient. D’autres annonceurs offrent des courses à leurs clients. Ce support est également beaucoup utilisé pour communiquer sur des ouvertures de boutiques ou pour procéder à des livraisons.

Avez-vous quantifié son impact publicitaire ?
Nous générons 25 contacts à la minutes, soit 300’000 par mois. Notre CMP est de 1ct le contact.

Vos tarifs comprennent-ils la production du matière publicitaire?
Non, la création et la production sont à la charge de l’annonceur. Nous travaillons avec des imprimeries mais nos clients peuvent garder leurs prestataires. Pour ceux qui n’auraient pas d’agence de communication, nous collaborons avec un graphiste. Mais là aussi, aucune obligation.

Quel est le ratio entre l’affichage et les opérations de street marketing ?
50-50%. On nous connaît désormais pour ces deux activités. Nous avons collaboré avec la HEG-Ge pour procéder à une étude d’impact. Nous avons été très content d’apprendre que le public ne perçoit pas la publicité sur nos véhicules comme intrusive. Un bon point qui nous pousse à continuer dans cette voie.

Après le TaxiBike, vous venez de lancer le eTukTuk, un nouveau concept où quatre personnes peuvent se faire promener tout en dégustant une fondue.
Cette offre vient compléter nos parcours « ballades » ou « découvertes ». Après nous être implantés à Zurich, Bâle, nous avons continué à nous renouveler et à apporter des nouveautés qui surprennent.

Victoria Marchand

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