Tout est parti d’une envie créer un Netflix suisse qui proposerait des fictions, des documentaires et des vidéos de divertissement conçus par des cinéastes et vidéastes suisses. Soit, des créateurs ne disposant pas d’une plateforme qui pourrait leur offrir une plus grande audience. Comme l’explique le fondateur de Kavea, Johan Faggion, « à l’exception de quelques initiatives du type Play Suisse, aucun espace ne permet en Suisse de mettre en avant des créations qui sont aujourd’hui éparpillées sur des plateformes telles YouTube. »
Le choix d’orientation du catalogue s’inscrit ici dans une démarche de soutien à la diversité culturelle. Le but étant d’offrir de la visibilité à des productions peu mises en valeur ou, comme c’est souvent le cas, absentes des grandes plateformes ou des canaux de diffusion usuels. Le catalogue s’articule autour de 4 grandes catégories que sont les fictions, les documentaires, les clips musicaux et le contenu web.
Autre différence avec les playeurs américains, Kavea fonctionne sans algorithme mais avec des outils de recherche bien pensés. Et la publicité est intelligemment intégrée pour plus de pertinence et moins d’intrusion. Enfin, les comptes utilisateurs permettent d’échanger entre-eux.
Mais Kavea ne veut pas se limiter à la seule distribution, son créateur envisage également de contribuer à la production de projets visuels. Pour ce faire, le soutien financier devrait provenir d’un budget propre et du soutien des marques. « Je suis convaincu que le marché est dans l’attente d’alternatives comme la nôtre. Les grands players ne permettent pas l’émergence des talents locaux et de l’innovation de formats, notre mission est de prendre cette place. »
Voilà pour ce qui en est du « pourquoi » mais voyons maintenant le « comment ». Kavea fonctionne sur un modèle freemium. Pour la version sans pub, le prix de l’abonnement est celui d’un compte supplémentaire sur Netflix, soit CHF 5,90 mensuels. Après 5 mois d’existence, l’abonnement prend la forme d’un soutien et un système de donations
Le public-cible : La Gen Z et les Millennials, respectivement 16-39 ans. Deux générations des adeptes du bingewatching (visionnage successif) en tout genre, qu’il s’agisse de films, séries, contenu web ou clips vidéos.