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La croissance prévue pour 2014 en Suisse romande est de 2,6%

L’accélération de la croissance attendue il y a une année a été au rendez-vous. Et même mieux: alors qu’une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,4% était prévue pour 2013 en Suisse romande, la progression s’est finalement inscrite à 2,1%. La région a bénéficié de la résistance de certaines branches orientées vers les exportations et de la dynamique des activités tournées vers la demande intérieure. Grâce à l’amélioration de l’environnement conjoncturel mondial, l’accélération devrait se poursuivre. Selon les valeurs calculées par l’Institut CREA, une croissance de 2,6% est prévue en 2014 et de 3,0% en 2015.

Majorité de branches en croissance
Avec un PIB nominal de 149,1 milliards de francs en 2013, la Suisse romande représente un quart (24,7%) de l’économie suisse. Cette part a augmenté ces dernières années grâce à une croissance plus rapide qu’en moyenne nationale. L’écart devrait à nouveau être positif en 2014 et en 2015. Concernant les prévisions, une certaine prudence reste toutefois nécessaire: les facteurs de risque sont toujours nombreux, à commencer par les défis auxquels la zone euro est confrontée. A cela s’ajoutent des incertitudes sur le plan suisse, telles que les éventuels effets de la mise en oeuvre de l’initiative dite «contre l’immigration de masse». Ceux-ci ne peuvent toutefois pas encore être quantifiés et n’ont donc pas été pris en compte.

Au niveau des branches, les plus dynamiques en 2013 figuraient parmi celles qui sont tournées vers la demande domestique. Elles ont bénéficié du soutien d’un marché de l’emploi robuste, de la démographie et de taux d’intérêt bas. Cela a principalement concerné la construction, les services aux entreprises ou les services financiers. A l’inverse, le commerce s’est montré relativement peu dynamique, en raison d’une pression sur les chiffres d’affaires et les marges dans certains segments hors du domaine alimentaire.

Du côté des activités exportatrices, la chimie et la pharma ont profité d’une hausse de leurs ventes à l’étranger, malgré une croissance mondiale
modérée et un franc toujours fort en dépit du plancher instauré par la Banque nationale suisse (BNS). Quant aux fabricants de machines, leur valeur
ajoutée s’est globalement repliée en raison d’une baisse des ventes de biens d’investissement, qui n’a pas été compensée par une hausse dans les
instruments de précision et les montres.

Pour cette année et l’an prochain, l’accélération de la croissance devrait profiter à la plupart des branches. En particulier, l’industrie des machines bénéficiera de l’amélioration de l’environnement conjoncturel international. Dans la chimie et la pharma, une stabilisation de la croissance à un haut niveau est attendue. Dans les services financiers et assurances, une normalisation de l’activité est prévue après deux années particulièrement dynamiques. La croissance devrait aussi se modérer dans la construction.

Un indicateur économique essentiel
Le PIB romand est publié pour la 7e année consécutive par les six banques cantonales romandes et le Forum des 100, en collaboration avec l’Institut CREA de macroéconomie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. En plus des taux de croissance pour la région et ses branches, cette étude se penche cette année sur les défis auxquels l’apprentissage est confronté. Notamment, la démographie pourrait conduire à un recul du nombre de candidats en Suisse romande: -1,8% entre 2016 et 2019, selon les prévisions de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Et ce, alors que les entreprises pourraient rechercher davantage d’apprentis à moyen terme, d’après une enquête (sondage qualitatif et non représentatif) auprès d’acteurs du domaine (associations de branches et services de la formation professionnelle) réalisée dans le cadre du PIB romand.

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