Face à la pandémie, la HES-SO, ses hautes écoles et ses quelque 21’000 étudiants ont lancé de nombreuses initiatives visant à appuyer la réponse socio-sanitaire.
15 projets appliqués d’une durée maximale de six mois ont vu le jour
Le Domaine Economie et Services a ainsi lancé un appel à projets spécifique auprès de ses quelque 300 chercheuses et chercheurs, pour des projets d’une durée maximale de six mois. Malgré des délais très courts, 39 projets ont été soumis, témoignant du dynamisme des six hautes écoles du domaine. Parmi ceux-ci, 15 projets ont obtenu un soutien pour un montant total supérieur à CHF 300’000.
Ces projets couvrent des thématiques aussi variées que la veille sanitaire, l’information en période de crise, les conséquences du confinement pour les personnes à risque ou encore les changements dans la stratégie et le modèle d’affaire des entreprises ainsi que dans les pratiques de travail et de consommation. Les résultats sont attendus d’ici la fin de l’année et pourront notamment déboucher sur le lancement de projets de plus grande envergure.
La mobilité à l’ère du post-confinement
Une équipe de la HEIG-VD se penchera ainsi sur les conséquences de l’immédiat post-confinement sur les services de transport. Les habitudes de mobilité individuelle vont être profondément remises en question, mais aussi l’offre de services ainsi que leurs contraintes règlementaires et institutionnelles. Doit-on s’attendre à ce que les personnes soient plus réticentes à monter dans les transports en commun, covoiturer, utiliser des services de mobilité partagée (voitures, vélos, trottinettes, hail & ride, etc.) ? Va-t-on voir apparaître un recours systématique au vélo ou autres mobilités douces pour les trajets courts ? En étudiant les ressorts des décisions individuelles, les chercheurs de la HEIG-VD pourront apporter de la lumière sur les perspectives de mobilité des individus et leur organisation collective, par conséquent sur les offres de mobilité, leurs modèles économiques et leur tarification.
Une application pour détecter les fake news
Les hautes écoles de gestion de la HES-SO Valais-Wallis et de HE-Arc poursuivront ensemble le développement d’un prototype primé dans le cadre du hackathon VersusVirus. Ce projet vise à mettre à disposition du grand public une application intuitive pour détecter les fake news, fournir des outils de fact checking et recommander des sources fiables à l’aide d’un un agent conversationnel (chatbot). Il permettra ainsi de lutter contre ces fausses informations qui peuvent s’avérer dangereuses, notamment en conduisant la population à adopter des comportements à risque.
Cet outil SAMS repose sur une analyse de quatre facteurs, à savoir la Source, l’Auteur, le Message (par exemple la présence d’un vocabulaire potentiellement orienté ne correspondant pas à celui, plus neutre, d’une source scientifique) et l’écriture (Spelling).