C’est par un courrier adressé à une dizaine de milliers de résidents privés de Lausanne, Berne et Lucerne que La Poste a annoncé la prochaine distribution gratuite d’échantillons provenant de diverses marques. Pour ce faire, les propriétaires des boîtes aux lettres de ces villes ont été priés de troquer leur autocollant « Ne pas mettre de publicité » contre un nouveau message « Publicité OK ».
But de l’opération : proposer des biens (dentifrice, céréales, etc.) en test. Rien de nouveau en cela. Le « sampling » existe depuis longtemps et la création de plateformes digitales proposant des tests prouve que cette méthode est très efficace pour faire découvrir de nouveaux produits. Par ailleurs, cette diversification est une source de revenus a ne pas négliger pour cette régie dont la mission de service public est également liée à des règles de rentabilité.
Comme on pouvait s’y attendre, l’association de protection des consommateurs s’insurge contre de telles méthodes et regrette que La Poste donne le sentiment de revenir à d’anciennes pratiques. « Le géant jaune semble ne pas pouvoir ou vouloir accepter la décision consciente de ses clients contre des envois publicitaires superflus. »
Voyons les choses sous un autre angle et considérons ce nouvel autocollant « Publicité OK » comme une forme de « opt-in ». La Poste ne demande rien d’autre. Et vu le succès d’une plateforme comme par exemple Coolbrandz l’on peut penser qu’il y s’agit d’un vrai marché pour La Poste.