Pour la quatrième année consécutive, le Cercle Suisse des Administratrices (CSDA) a remis son prix récompensant une entreprise dont le conseil d’administration compte au minimum 25% de femmes, et qui adopte une politique en faveur de leur représentation dans les postes de cadres et dirigeants. Le prix 2018 a été attribué à la société urbaplan par le jury composé de représentante-s de l’économie et des médias. En décernant ce trophée, le Cercle entend promouvoir la présence des femmes dans les conseils d’administration en sensibilisant les entreprises et les organisations, ainsi que la presse, le monde politique et le grand public à cette question.
Le Cercle Suisse des Administratrices a remis son prix ce matin à la société urbaplan, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Beau-Rivage Palace à Lausanne. Le jury s’est laissé séduire par l’égalité des chances profondément ancrée dans la culture d’entreprise et par sa politique d’identification de ses talents. En effet, l’entreprise urbaplan ne fait aucune distinction de genre, notamment dans ses aménagements pour concilier vie privée et vie professionnelle. Son conseil d’administration compte 2 femmes sur 7 membres et inclut également une déléguée du personnel à titre consultatif. Magali Zuercher, administratrice associée d’urbaplan, précise : « Nous avons eu une volonté très forte de tendre vers un conseil d’administration (plus) représentatif de la composition de l’équipe, dont près de la moitié sont des femmes. Lorsque nous avons dû remplacer un de nos administrateurs extérieurs il y a deux ans, ce fut une évidence que cet administrateur devait être une administratrice. »
PME romande d’une septantaine de personnes, architectes, géographes, urbanistes ou ingénieur-e-s, urbaplan œuvre depuis plus de 50 ans à construire et améliorer le cadre bâti et naturel. Dès sa création, urbaplan a mis en place une gestion d’entreprise originale et innovante : horaires libres, allocation familiale bénévole, un congé maternité à l’époque où ce congé n’existait pas légalement, et un 2e pilier antérieur à 1985. Plusieurs dispositions sont venues renforcer cette politique, dont notamment, des possibilités de télétravail et de temps partiel, de formations, de congé pour adoption, de congé sans solde, ainsi que la mise en place d’une évaluation annuelle des jeunes talents qui permet d’identifier plusieurs femmes susceptibles de faire partie des futur-e-s cadres de l’entreprise.« Faire s’épanouir tous les potentiels de l’entreprise, sans considération d’âge, d’origines ou de sexe, requiert de la vigilance, du volontarisme voire de la discrimination positive, à l’instar du recrutement de notre dernière administratrice. Désormais, beaucoup d’avancées et d’aménagements semblent tout à fait normaux, alors qu’il y a quelques années ils devaient encore faire l’objet de combats ! » confirme également François Laurent, le président du conseil d’administration.