Le dimanche 24 novembre 2024, le résultat des urnes a parlé : les citoyens de Lancy ont voté en faveur de l’interdiction de la publicité commerciale dans l’espace public, avec 51,31% des voix. Cette décision fait suite à une délibération du Conseil municipal en janvier 2024, qui visait à bannir les publicités commerciales des rues de la commune.
L’interdiction concerne environ 175 supports d’affichage fixes sur le domaine public et 44 panneaux situés sur des propriétés privées mais visibles depuis la rue. Toutefois, l’affichage à des fins culturelles, éducatives, associatives et sportives reste autorisé.
Cette mesure a suscité des débats au sein de la commune. Les partisans estiment qu’elle contribuera à réduire la « pollution visuelle » et à limiter la surconsommation. Les opposants, notamment Le Centre et les Vert’libéraux, ont lancé un référendum, arguant que l’interdiction porterait préjudice aux entreprises locales et entraînerait une perte de revenus pour la commune.
Lancy devient ainsi la première commune suisse à interdire la publicité commerciale dans l’espace public par vote populaire, après que la ville de Vernier a adopté une mesure similaire sans consultation populaire.
Les arguments en faveur n’ont pas fait mouche
Que ce soit le montant de la redevance de CHF 250’000 annuelle, le coût du nouveau mobilier urbain pour la gestion des messages communaux ou la disparition d’un support publicitaire pour les acteurs économiques locaux, force est de constater que le mot « publicité » est désormais perçu de manière négative par la population. La trouver sur le web : ce n’est pas un problème…. mais pas dans la rue !
Ce constat doit interpeler tous les professionnels du secteur de la communication : les afficheurs, les publicitaires, les relations publiques, les marketeurs. L’affichage est le seul média qui est réglementé de manière locale. Les parlements communaux sont les décideurs et proposer une telle mesure c’est tout « bénéfice ». Il y a peu à perdre et beaucoup à gagner puisque la population a l’impression que pour une fois, les politiques font « ce qu’ils ont promis. »
Cela nous amène à réfléchir à comment une inversion de tendance est possible. On le voit les arguments factuels ne fonctionnent pas… voire, ils agissent comme un repoussoir. Il serait temps que la branche se pose les vraies questions…..