Les apprentis publicitaires y trouveront des réponses à leurs (nombreuses) questions, les plus expérimentés découvriront les définitions de métiers qui n’existaient pas quand ils ont démarré leur carrière et rêveront peut-être d’entamer une reconversion, bref, il y en a pour tout le monde, même ceux qui ne comptent pas en faire leur métier mais qui ont quand même envie de voir à quoi ça ressemble de l’intérieur. Car la publicité, la pub – comme on dit de moins en moins car aujourd’hui on parle surtout de communication -, ne laisse personne indifférent, elle exaspère ou elle passionne. D’une certaine façon, on entre dans la publicité un peu comme on entre en religion, avec une foi à déplacer les montagnes. Les meilleurs la gardent durant toute leur carrière ou du moins ne font jamais publiquement part de leurs doutes. Les autres en sortent au bout d’un certain temps, volontairement ou pas, pour monter des restaurants ou des galeries d’art quand ils ne s’autoproclament pas consultants.
Comme toutes les bonnes choses, Langue de Pub est un ouvrage à consommer avec modération car les informations qu’il contient sont denses, mais il trouvera très certainement sa place dans votre bibliothèque à côté des confessions de David Ogilvy, des mémoires de Jacques Séguéla, des souvenirs de Marcel Bleustein-Blanchet et des pensées de Philippe Michel.
Jean-François Fournon
Langue de Pub, le kit de survie du publicitaire, de Babette Auvray-Pagnozzi chez Eyrolles