Le 5 janvier 1868 paraissait le premier numéro du Courrier de Genève. Déjà à contre-courant, cette «Feuille religieuse et nationale» hebdomadaire ortait alors la voix des catholiques, dans un canton dominé par les protestants.
Tout au long de cette année 2018, Le Courrier fêtera cet anniversaire – et cette exceptionnelle longévité – au travers de nombreuses activités. Notamment grâce à une exposition, qui tournera dans toute la Suisse romande, retraçant l’histoire du journal et mettant l’accent sur ses particularités.
Car bien qu’une lame de fond menace l’ensemble de la presse, Le Courrier regarde l’avenir la tête haute. Avec l’appui de ses lectrices et lecteurs, ce titre garde le cap, ses valeurs, son éthique et ses idéaux. Engagés mais non partisans, résolument indépendants, il défend une ligne progressiste et humaniste. Une démarche exigeante qui repose sur une pratique d’un journalisme de fond et de qualité, qui recherche la vérité et défend l’intérêt public. En donnant la parole à ceux qui en sont privés dans un monde où prédominent les intérêts de quelques-uns au détriment du bien commun.
Ce 150e anniversaire montre aussi que ce quotidien a su sans cesse s’adapter à son environnement. Son format papier a évolué au fil des ans. Un prochainement nouveau site internet sera lancé cette année. La version papier reste une priorité.
Un modèle moins dépendant de la publicité
Le modèle économique rend Le Courrier moins vulnérable que d’autres journaux à la baisse des revenus publicitaires – plus de 80% de ses recettes proviennent de son lectorat –, son avenir n’est pas garanti pour autant. Loin s’en faut. L’objectif est d’atteindre les 10 000 abonné-e-s à la fin de l’année. Edité par une association à but non lucratif – la Nouvelle Association du Courrier –, le journal consacre toutes ses entrées financières à sa fabrication.