Nouveau projet de Tamedia en Suisse romande. L’hebdomadaire Femina, encarté dans le Matin Dimanche, devient un mensuel. Dos carré , 80 pages, papier semi-glacé, ce titre monte en gamme pour toucher un public plus large. La première édition a été lancée dimanche 9 février et comme les nouvelles dans le secteur de la presse sont rares, Cominmag s’est rendu à Lausanne pour rencontrer Alexandre Lanz, rédacteur en chef adjoint de Femina et Chantal de Senger, la nouvelle Brand Business Manager et responsable executive de Tamedia.
Un magazine féminin
Le changement de rythme de parution n’affecte nullement le positionnement de ce titre qui revendique sa place dans le segment des magazines féminins. En d’autres termes, l’ambition de ce titre veut toucher autant les mères que leurs filles avec des sujets de société, santé, mode, lifestyle, etc.
Cette fois-ci, la nouveauté a trait principalement au mode de distribution. En plus du Matin Dimanche, ce titre sera encarté le lundi suivant la parution dans 24Heures et la Tribune de Genève. Et le mercredi, il sera vendu en kiosque. Une décision qui témoigne de la volonté de renouer avec un cercle de lecteur très large et surtout sortir de la logique du « produit encarté ». Un élément essentiel pour les annonceurs qui, sur le marché suisse, ont toujours l’impression que ce qui est offert à moins de valeur aux yeux des lecteurs. Ainsi, Femina rejoint l’univers des titres comme Elle ou Marie-Claire.
Une nouvelle organisation rédactionnelle
Penser que le passage d’un rythme hebdomadaire à mensuel implique moins de travail pour les journalistes est une grave erreur. Non seulement un mensuel contient plus de pages, donc plus d’articles, mais une plus grande temporalité demande une gestion différente des sujets. En effet, dans un mensuel les mots « hier » ou « demain » n’existent pas, l’actualité est traitée avec plus de perspective. Ce qui a amené l’éditeur à repenser les forces de travail non plus en silo mais en pôle transversal. Ainsi, les journalistes traitant des sujets cultures, lifestyle, mode, santé, etc de 24Heures, Tribune de Genève et Femina font désormais partie de cette nouvelle rédaction thématique « Vibrations » dirigée par Gérald Cordonier, ex-responsable de la rubrique ex-responsable de la rubrique culturelle de 24Heures.
Cette newsroom sera « web first », ce qui signifie que la hiérarchie de l’info visera d’abord la publication sur les sites, puis dans les éditions papier des quotidiens, les réseaux sociaux et enfin dans le magazine Femina. Ce regroupement des compétences a pour but d’augmenter le nombres d’articles. Evidemment pour les équipes cela nécessite une adaptation car les angles devront être adaptés aux médias mais, après une phase de calibrage, les rédacteurs auront plus d’espaces pour développer leurs sujets et relancer des projets qui permettent à ces marques d’être plus présentes dans l’espace public.
On le comprend, le nouveau Femina est le point de départ d’une nouvelle dynamique éditoriale !