Avec l’annonce de son nouvel algorithme, Facebook est au cœur des conversations. Selon les chiffres globaux, il est le réseau social leader incontesté et reste un incontournable. En revanche chez les nouvelles générations, les choses sont différentes. Seuls 9% des jeunes considèrent Facebook comme leur réseau social préféré. En tête, Snapchat détient les faveurs de 47% des teenagers, suivi de 24% pour Instagram.1 Pour quelles raisons les jeunes s’éloignent-ils du géant bleu ? Vont-ils y revenir ? Et où peut-on les trouver afin de communiquer avec eux ?
Des jeunes toujours plus connectés visuellement
Si la génération Y (née entre 1980 et 1996) a grandi avec le digital et les nouvelles technologies, la génération Z (née entre 1996 et 2010) n’a jamais connu un monde sans Internet. Leur manière de consommer le contenu diffère donc de leurs aînés : le temps online de la Gen Z est partagé entre les Snaps, les vidéos YouTube et les stories Instagram, dans cet ordre.
Qu’est-ce que Snapchat, Instagram et YouTube, qui semblent attirer les faveurs des nouvelles générations, ont de plus que Facebook ? La réponse est simple : ils proposent un mode de communication purement visuel.
En effet, aujourd’hui le mode de communication des jeunes se partage entre emoji, vidéos et photos presque exclusivement. C’est ce qui fait vraisemblablement défaut à Facebook. C’est encore un réseau social qui ne permet pas suffisamment de communiquer sans l’usage des mots.
Un shift des médias
C’est pourquoi les nouveaux médias en ligne qui ciblent les générations Y et Z ont décidé de prendre un virage drastique vers une communication majoritairement visuelle. On le voit avec MinuteBuzz, qui a décidé de n’être présent plus que sur les réseaux sociaux en lieu et place d’un site web traditionnel, au travers de petites vidéos ultra-cuttées partageables instantanément. C’est le format qui crée le plus d’engagement et le moyen favoris des millenials et Gen Z de recevoir de l’info. Pour preuve, une pluie de différents médias utilisent maintenant la même formule : NOWTHIS, Loopsider, Brut, Konbini,… et même les médias traditionnels s’y adaptent : TF1 avec TF1 One ou Al-Jazeera avec AJ+
Et les marques alors ?
Pour les marques, mêmes instructions : miser sur les réseaux sociaux visuels et adopter leurs langages spécifiques sont les clés du succès avec la génération Y, et encore plus avec la nouvelle génération Z. Mais attention tout de même à l’overdose : 41% de la Gen Z considère que les réseaux sociaux les rendent “anxieux, tristes ou déprimés”. C’est donc l’occasion de faire d’autant plus attention à créer du contenu rassurant et authentique. Il ne suffit pas de transférer les campagnes ultra-léchées sur ces réseaux pour toucher les jeunes, il va falloir parler leur langage de tous les jours.
Faut-il donc faire ses adieux à Facebook ?
Bien que les nouvelles générations semblent lui tourner le dos, Facebook n’a pas dit son dernier mot. En effet, le réseau social numéro 1 compte bien garder sa place en haut de l’affiche et est en passe d’y arriver. Son acquisition d’Instagram, il y a quelques années, lui permet d’infuser petit à petit les valeurs de « communication visuelle » à son grand frère. On le voit par exemple avec les stories Instagram de vos amis qui sont en train de fusionner petit à petit pour être visualisées sur Facebook. Mais ce n’est pas tout, les nouveaux changements dans l’algorithme de Facebook ont aussi été réfléchis en ce sens. En effet, si les contenus à fort engagement, comme les vidéos ou les Live, seront parmi les plus mis en avant, c’est pour une bonne raison.
Facebook va-t-il pouvoir retrouver sa fraîcheur et sa jeunesse d’antan en adoptant le langage des jeunes ? Ce sera à ces derniers d’en décider. Mais une chose est sûre, Mark Zuckerberg n’a pas l’intention de capituler sans livrer combat.