La location des 13e et 14e étages de la tour RTS à une agence digitale internationale a mis le conseiller d’Etat, Antonio Hodgers, dans tous ses états. Evoquant « un comportement déloyal est problématique », le président du Conseil d’Etat genevois estime que cette location n’est pas conforme au contrat de bail.
La réponse de la direction de la RTS
La RTS estime que les accusations portées par le Conseil d’Etat genevois au sujet de la location de deux étages de sa tour à Genève sont infondées. Elle déplore la tournure que prend ce différend malgré l’ouverture au dialogue qu’elle a manifestée auprès des autorités et que celles-ci lui ont refusé.
Pascal Crittin, directeur de la RTS : « Les analyses juridiques internes et externes confirment que cette location est conforme au contrat de droit de superficie qui la lie à l’Etat de Genève et que la RTS a entrepris les démarches requises par ce contrat. Par ailleurs, la RTS ne fait pas de profit avec cette location. Le loyer est fixé au prix de revient et l’Etat de Genève l’a confirmé via son office cantonal compétent. Concernant la nature du locataire, il n’existe aucune clause qui nous interdise de louer ces surfaces administratives à cette entreprise. De plus, notre locataire est un acteur majeur de la transformation digitale, avec lequel nous travaillons déjà. »
L’origine du conflit
La construction d’un bâtiment qui réunira les collaborateurs des chaînes de radio et la rédaction de l’actualité, audio vidéo et digital, de la RTS à Ecublens (EPFL) a été combattue par ce même magistrat.
La RTS rappelle que cette location n’a aucun lien avec son nouveau bâtiment, lequel est financé par ses fonds propres et par la vente d’anciens bâtiments. Les surfaces libérées dans la tour le sont grâce au télétravail et au remplacement de bureaux fermés par des espaces partagés. La RTS considère qu’il serait irresponsable de laisser deux étages vides au milieu de la tour, en plein cœur de Genève.
A ce jour, la RTS n’a reçu aucune notification formelle de procédure d’infraction de la part du Conseil d’Etat. Elle est prête à défendre le bien-fondé de sa démarche devant une instance judiciaire et espère une résolution rapide.