Dans le cadre du soutien à l’édition lancé en 2016, l’Office fédéral de la culture a attribué des primes d’encouragement pour la période 2019 à 2020 à 35 petites maisons d’édition. Une façon de réaffirmer le rôle crucial joué par les éditeurs dans le paysage culturel suisse.
Sur la base d’une mise au concours publique qui s’est tenue au début de cette année, l’Office fédéral de la culture (OFC) apportera pendant les deux ans à venir un soutien global annuel de 195 000 francs à 35 petites maisons d’édition. Le soutien à l’édition initié par la Confédération se veut avant tout culturel ; il est destiné à renforcer le rôle culturel des éditeurs, notamment à travers l’ensemble des activités d’édition que le grand public ne perçoit pas ou perçoit mal : de la lecture des manuscrits au contact avec les auteurs, du lectorat des textes à la promotion ou à la médiation entre les librairies et les lecteurs. Pour la période 2016-2018, 21 petites maisons d’édition avaient reçu des primes d’encouragement.
Les primes d’encouragement, d’une valeur de 5000 ou 7500 francs annuels, sont le second instrument de promotion en faveur des maisons d’édition. Elles sont complémentaires aux soutiens structurels destinés aux maisons d’édition établies et soulignent l’importance des petits éditeurs qui, aujourd’hui comme hier, apportent une valeur ajoutée fondamentale à la culture de notre pays. Les soutiens structurels pour les grands éditeurs prévus par le premier instrument de promotion ont été attribués en 2016 à 45 maisons d’édition sur la période 2016 à 2020. D’un montant compris entre 7500 et 80 000 francs annuels, ils s’élèvent à un total de 1,4 million de francs par année.
Premier bilan encourageant
Deux ans après le lancement du soutien à l’édition, l’Office fédéral de la culture peut dresser un bilan provisoire positif, comme le montre la Première enquête sur la nouvelle mesure de soutien à l’édition 2016 – 2020, publiée en décembre 2017. D’autre part, cette nouvelle mesure a non seulement établi les bases d’une promotion concrète du travail culturel des éditeurs ; elle a également initié un changement de paradigme : le travail d’édition n’est pas qu’un simple travail d’impression comme le voudrait un raccourci simpliste, mais bien plutôt la somme de nombreuses activités plus ou moins connues qui distinguent le travail éditorial de qualité, dont résulte un paysage culturel sain et constructif.