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Marc Goehring chez Young&Rubicam Group Genève : « J’ai enfin les outils de mes envies ! »

Le rapprochement des structures de Genève et Zurich en vue de renforcer l’offre numérique s’est accompagné de la nomination de Marc Goehring, un acteur du web romand, au poste de Managing Director à Genève chez Young&Rubicam Genève. Un changement de cap pour un réseau qui, en Suisse, se veut très B2B ?

Marc Goehring, en quoi consiste la nouvelle organisation de Young & Rubicam Group en Suisse ?
-En l’union des forces de Young & Rubicam Group Genève et l’autre agence sœur du groupe Young & Rubicam Group Suisse, établie à Zurich. Ce qui signifie que l’équipe intégrée plurilingue de Genève complétera son portefeuille en s’alliant à Wunderman (CRM/génération de la demande/savoir-faire de la force de vente) et Futurecom Zurich (production numérique), tandis que Zurich profitera de l’expertise interne de Genève en matière de relations publiques et de réseaux sociaux (Cohn & Wolfe) et d’investissement dans les médias.

Deux agences qui poursuivront désormais le même but mais sur deux marchés différents ?
-Pas exactement. L’agence de Zurich continuera à se concentrer sur les activités en Suisse et Young & Rubicam Group Genève sur les clients internationaux qui communiquent avec des publics spécialisés, de sorte que ces deux bureaux poursuivront des buts distincts. Toutefois, il est certain que nous avons désormais un responsable commun pour les deux bureaux : Andreas Widmer désormais président de Young & Rubicam Suisse.

Donc Genève reste B2B ?
Plus que jamais ! Notre ambition est de devenir le spécialiste en Europe du B2B en nous appuyant sur notre l’expertise client, les multiples études disponibles au sein groupe WPP sur les marques et la créativité comme le savoir-faire digital de Zurich. Le marché du B2B n’a jamais été aussi porteur.

Grâce au web ?
-La relation entreprise à entreprise a toujours privilégé le marketing direct à la publicité. Le web est par conséquent un outil indispensable puisqu’il permet de quantifier l’impact des opérations de communication et leur retour, mais je ne pense plus qu’il faille plus considérer le digital comme un canal spécialisé tant il a profondément contaminé et transformé l’écosystème de la relation cllent.
Aujourd’hui un dispositif de communication repose sur la construction d’un storytelling qui va donner du sens à la marque. A nous de le décliner sur tous les médias existants. C’est à ce stade qu’une connaissance du digital est indispensable mais pas en amont.

Raison pour laquelle vous avez été choisi en tant que Managing Director R&B Genève pour amener cette expertise à l’interne ?
-Etonnamment c’est mon parcours d’entrepreneur qui a été autant déterminant que mes connaissances digital. Ce qui a intéressé c’est que j’avais créé une agence web, que j’ai travaillé côté annonceur, des expériences très utiles du point de vue d’une agence.

Le précédent responsable de l’agence, Marcus Brown, était Britannique, vous êtes romand. Y&R Genève va-t-elle enfin s’ancrer ?
-Nous travaillons certes avec des marques globales installées en Suisse romande (Caterpillar, Adobe, etc.) mais avons également quelques clients locaux (Loterie romande). Mais il est certain qu’en intégrant la cellule suisse, nous allons nous intéresser beaucoup plus aux PME locales à fort potenitel global. A nous de les accompagner à franchir les frontières. Nous pouvons leur offrir de l’analyse, de la stratégie et les aider à implanter leur expansion.

Travailler pour un grand groupe c’est ?
-Enthousiasmant, j’ai enfin les outils de mes envies !

 

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