Christian Mathys est un homme infatigable. Maintenant qu’a eu lieu la scission réussie entre les prestations de communication visuelle, reprises par son frère Richard Mathys sous l’entité Remarq, et celles concernant les stands, restées au sein de la société Mathys, l’heure pour de nouveaux projets a sonné.
« Le métier de standiste a tellement évolué, que l’on doit sans cesse se spécialiser. » D’où la création de Tactile Média, une PME spécialisée dans l’audiovisuel, et d’ACE Diffusion qui conçoit des produits portables, du roll-up au stand démontable. « Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, le développement des technologies digitales n’a pas mis un frein aux congrès et autres rencontres professionnelles. Le besoin d’échanger et de rencontrer des prospects et des clients n’a jamais été aussi grand. » Il en va de même pour les foires B2C qui ont intégré tous les outils technologiques sur leurs stands (vidéos, applications mobiles et tablettes, réseaux sociaux, etc.). « Désormais, chaque contact doit générer une expérience. Et les marques ne peuvent plus improviser ces rencontres publiques qui sont l’incarnation de leur ADN. »
Forts de leurs nombreux savoir-faire, les 40 collaborateurs de Mathys peuvent assurer une prestation complète, de la stratégie à la conception de projet, du montage au démontage jusqu’au stockage des structures dans ses 6000 m2.
Du local au global
Installée à Vernier, la société Mathys a bénéficié du rayonnement international du canton de Genève. Le Salon international de l’automobile, le SIHH, les nombreux congrès qu’y organisent les multinationales installées dans cette ville ont permis à cette PME de franchir les frontières. « Nous sommes désormais présents aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Asie. » Un déploiement qui a souffert en 2011 du niveau élevé du franc suisse. « Il n’y a pas de miracle, nous avons dû délocaliser une partie de notre production à l’étranger. Ainsi, pour l’Asie nous construisons sur place, non seulement pour une question de coûts mais également parce nous sommes soucieux de l’impact énergétique qu’engendre le déplacement de ces structures. » Une ouverture géographique qui s’est avéré doublement gagnante, car ce gain de compétitivité a permis à Mathys de remporter de nouveaux contrats, notamment dans les pays du Golfe.
Mais de là à imaginer une délocalisation complète, il n’y a qu’un pas que Christian Mathys se refuse à franchir. « Notre image swiss made contribue à nous positionner et à nous différencier. De plus, notre internationalisation est venue précisément du dynamisme de la place de Genève. Nous devons continuer à travailler sur ces deux plans. »
« What’s next ? »
Pour preuve, le nouveau défi que Christian Mathys vient de se lancer via sa nouvelle société PME Perspective avec la création du salon Bitoubi. Ce dernier se tiendra à Genève les 16 et 17 octobre 2013 à Palexpo. Le concept n’est pas nouveau, puisque cet entrepreneur a racheté les droits et le carnet d’adresses de l’ex-salon « International des affaires. « Laissez disparaître ce rendez-vous aurait été une erreur pour la région. » La première édition qu’il a lancée à Lausanne ce printemps lui a permis de peaufiner le concept.
« Créer du lien au travers des expositions est certes important, mais proposer du contenu de qualité augmente le sentiment de satisfaction des visiteurs. Ce qui a une influence positive sur la fréquentation et donc contribue au succès de l’événement. » Par conséquent, ici la partie séminaires ne se résume pas à une compilation d’exposants venant faire leur promotion. « Nous avons pensé le contenu en fonction des attentes de notre public. C’est ainsi que seront abordées par des professionnels reconnus les problématiques ayant trait à la communication, aux réseaux sociaux, au financement, aux relations client/CRM. »
Quand on a le virus de la perfection, il ne vous quitte pas…
(ERRATUM : C. Mathys a racheté les droits du Salon International des affaires qui se tenait à Beaulieu Lausanne et non La Place des affaires à Genève comme précédemment publié sur ce blog et sur la version print)