Tendances

METEO 2.0: tous producteurs, tous consommateurs

Programme à succès par excellence, rendez-vous quotidien des médias sur toutes les plateformes, la météo fait partie de ces contenus incontournables et ce, même si tout le monde sait regarder par la fenêtre pour voir le temps qu’il fait.

Complexe et demandant des compétences scientifiques réelles, les prévisions météorologiques des médias se basent toutes sur les mêmes données, fournies par leur organisme national (Météo Suisse, Météo France…). A la fois stratégiquement essentielle et une forme de service public, la mise en place d’un réseau de stations de récolte d’informations s’est toujours faite au frais des Etats qui vendent ces données aux médias.

Aujourd’hui, le nombre de senseurs météorologiques « privés » augmente constamment, qu’ils soient fixes, comme les baromètres ou mini-stations météo des particuliers, ou mobiles, comme le thermomètre (voir plus) des voitures ou de certains téléphones portables, géolocalisés par GPS ou via d’autres outils.

Clairement, le futur de la prévision météo sera lui aussi 2.0, au sens où les principaux contributeurs en contenu seront aussi les consommateurs des prévisions. En effet, alors qu’aujourd’hui, un nombre limité de données est interprété à heure fixe par des êtres humains, on imagine facilement que les capacités actuelles de traitement informatique permettraient bientôt d’avoir des algorithmes aptes à analyser toutes les données, fixes comme en mouvement, pour livrer en temps réel des prévisions ultra localisées et beaucoup plus fiables statistiquement.

Dans cette logique, il y aura bien entendu beaucoup plus d’informations précises et mises à jour chaque instant sur la météo entre Coppet et Rolle, que sur les crêts du Jura, pourtant à quelques kilomètres de l’A1 mais fréquentés par un plus petit nombre de producteurs de contenu potentiels.

Rétribuer les contributeurs serait trop compliqué, administrativement parlant. Un système réellement collaboratif pourrait être mis en place, ne donnant accès à ces « super prévisions » qu’aux personnes participant à la récolte des données et qui mettraient ce data sur le réseau en enclenchant une fonction automatique.

Exemple parmi d’autres dans la liste des pratiques renversées par le développement des nouvelles technologies, cette météo 2.0 laissera rapidement la place à des informations plus riches, plus multimédia, plus multidimensionnelles, produites à partir des millions de données récoltées par le « web of things » ou « Internet des objets »… A suivre dans un prochain épisode de Com.New.

com.new

clement@cominmag.ch

http://www.toutlecontenu.com/

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