Interview à Cominmag :
Comment expliquer qu’un processus long et public ait été choisi par les deux principaux actionnaires du Temps ?
– Michael Ringier a expliqué que Ringier et Tamedia avaient toujours poursuivi deux objectifs : « laisser la porte ouverte à une bonne offre financière tout en veillant à ce que les repreneurs puissent développer ce journal. » Deux conditions qu’aucun repreneur potentiel n’était en mesure, selon Michael Ringier de remplir. « Mis à part Ringier et Tamedia, il ne reste désormais que l’offre des Amis du Temps. »
Faut-il croire les bruits provenant du Cercle des Amis estimant la valeur du Temps à quelque 4 à 5 millions de francs ?
L’éditeur zurichois se montre formel : « si ce prix correspondait à la réalité, j’aurai racheté ce journal à titre personnel. Cette rumeur est totalement fantaisiste. Dans un groupe d’intérêts, comme celui du Cercle des Amis du Temps, on trouvera toujours quelqu’un prêt à faire des déclarations sans fondement. »
Le processus de vente choisit n’abîme-t-il pas l’image du Temps ?
– Il est certain que l’insécurité d’une vente n’est jamais positive sur le public et le marché publicitaire. Nous en étions conscients en optant pour une offre publique. Ce type de procédure est plus lent et nous avons accepté ce risque.
Et si Ringier rachetait le Temps, ce titre fusionnerait-il avec L’Hebdo comme certains le laissent entendre ?
L’éditeur ne souhaite pas répondre à cette question. Se contentant de rappeler que le groupe Ringier est très « francophile » et qu’il n’a pas attendu pour être présent sur le marché romand avec des titres de référence. « Raison pour laquelle, nous sommes entrés dans l’actionnariat du Temps ».