Newsweek vs The Economist
Après 80 années de fidèles et loyaux services, ce magazine américain annonce qu’il passera en ligne le 31 décembre prochain. En clair, cela signifie la fin de l’édition papier en anglais et en espagnol.
Dès 2013, Newsweek s’appellera Newsweek Global et englobera son actuelle édition online « The Daily Beast » qui en quatre ans a réunit quelque 15 millions de visiteurs uniques par mois.
Cette renaissance digitale mettra principalement l’accent sur la version iPad, le site et des événements B2B venant en support de la marque. Un choix qui s’explique notamment par les 70 millions de tablettes vendues aux Etats-Unis et par le fait que ,selon l’étude du Pew Reasearch Center, 39 % des Américains déclarent s’informer via le digital, là où seulement 29 % reconnaissent lire encore un journal.
La crise économique et le basculement des annonceurs sur le web, auront donc accéléré ce glissement vers une version totalement digitale, ce qui permet d’économiser 40 millions de dollars sur l’impression et la distribution sans avoir à trop démanteler la rédaction.
The Economist : une situation plus enviable
En effet, hier Nick Blunden, Global Publisher of Economist Digital de The Economist présentait à Genève ses résultats. Les revenus de ce magazine britannique dépendent pour 50% des abonnés print et web : » ce qui est une situation unique. » Le déploiement online comprend le site, l’application iPad, la newsletter et une présence sur tous les réseaux sociaux. Sur le premier semestre : l’audience globale off et online représente 1,5 million de lecteurs et internautes.
La différence entre ces deux titres ? Le positionnement global de The Economist vs une approche plus nationale du Newsweek. « Nous avons pu bénéficier de deux avantages unique a expliqué Nick Blunden : l’anglais est devenu la langue du business à travers le monde et notre intérêt pour les marchés émergents depuis des décennies, rend nos analyses crédibles et recherchées par les investisseurs du monde entier. »
