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PIB vaudois: 1% de croissance en 2015 se confirme

Malgré l’incertitude sur l’évolution de la conjoncture européenne, les prévisions de croissance de l’économie vaudoise restent pratiquement inchangées. Selon les dernières valeurs calculées par le CREA et publiées par la BCV, l’Etat de Vaud et la CVCI, le PIB cantonal devrait s’inscrire en hausse de 1,0% en 2015. Il s’agit d’un rythme similaire à celui prévu en avril (+1,1%), qui marque un net ralentissement par rapport à 2014 dû en particulier à l’abandon du cours plancher de l’euro. Pour 2016, un redémarrage progressif est possible, avec une croissance remontant à 1,6%. Ces prévisions sont à considérer avec prudence, les incertitudes et les facteurs de risque étant nombreux.

Près de six mois après l’abandon par la Banque nationale suisse (BNS), le 15 janvier 2015, du cours plancher de 1,20 franc pour 1 euro, l’économie vaudoise reste, comme la Suisse, dans une situation délicate. La force du franc constitue un handicap pour de nombreuses branches exportatrices ou confrontées à la concurrence de produits importés devenus meilleur marché. Cependant, la situation a peu évolué depuis et, à ce stade, les prévisions vont dans le sens d’un fort ralentissement de la croissance cette année mais pas dans celui d’une contraction de l’activité. Au plan national, les prévisions du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) n’ont été que légèrement adaptées entre mars et juin, de 0,9% à 0,8% pour 2015 et de 1,8% à 1,6% pour 2016.

Dans le cas du canton, la seule révision concerne les prévisions 2015 (de 1,1% à 1,0%). Si l’appréciation du franc est un désavantage pour l’économie vaudoise, celle-ci bénéficie du soutien d’une demande intérieure toujours solide. De plus, elle profite du climat conjoncturel favorable aux Etats-Unis, combiné à une accélération modérée de la croissance attendue dans la zone euro, grâce notamment à l’action de la Banque centrale européenne. Cependant, les incertitudes et les facteurs de risque sont nombreux. Cet été, l’un des principaux concerne la situation de la Grèce et d’éventuelles répercussions sur la croissance européenne ou l’évolution du cours du franc. De plus, si des progrès ont été faits, des problèmes structurels sont toujours présents dans la zone euro, tandis que les foyers de tensions géopolitiques sont nombreux.

Au niveau des branches, la chimie-pharma et les services financiers devraient continuer sur leur lancée et afficher une croissance marquée (plus de 2%) cette année et l’an prochain. Toujours solides, l’industrie alimentaire et le secteur public et parapublic devraient connaître une progression marquée de l’activité en 2015, puis modérée (entre 0,5% et 2%) en 2016. Dans la construction, les activités immobilières et les services aux entreprises, ainsi que dans l’industrie des machines, une progression modérée de la valeur ajoutée est attendue cette année et l’an prochain.

Le commerce pourrait connaître, après une année 2015 difficile et un repli marqué de la valeur ajoutée (-2% et plus), une amélioration et une progression modérée en 2016. A l’inverse, dans les transports et communications, après une stagnation cette année (entre -0,5% et +0,5%), l’activité pourrait connaître un léger repli (entre -0,5% et -2%) l’an prochain. Dans l’hôtellerie-restauration, une légère baisse est attendue en 2015 et en 2016.

Pour garantir un calcul rigoureux et transparent, la BCV, l’Etat de Vaud, représenté par le Service de la promotion économique et du commerce et Statistique Vaud, ainsi que la CVCI ont mandaté l’Institut CREA de macroéconomie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne.

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