Stratégie

Podcast, vous avez dit podcast ?

Telle une vague ou un retour de flamme ou tout simplement l’écho de sa propre voix, voici le retour en grâce du podcast. L’audio qui vient au secours de la vidéo… pour le plus grand bonheur des annonceurs et des internautes.

Ce n’est pas un phénomène nouveau et on la trouve dans bien d’autres registres, cette faculté de l’être humain à penser qu’il est le premier à découvrir un phénomène ou une technologie ou, pire, qu’il a l’illusion de la voir émerger. Et c’est là que le Web nous aide à retrouver la mémoire, tel un atlas en douze volumes sans cesse mis à jour.

Car contrairement à ce que certains pourraient croire, le phénomène du podcast n’est pas nouveau. En effet, le Podcasting en anglais (ou baladodiffusion pour les amoureux de langue française) est né en 2004. Cette technologie est associée au flux RSS, la version 2.0 pour être plus précis ; elle permet d’encapsuler en son sein un fichier audio, vidéo voire un texte au format PDF. Une technologie gratuite et qui a offert dès le début des avantages certains. Le monde de la formation l’avait bien compris en proposant des contenus riches et simples à consulter. C’est Apple qui a dès le début également flairé le filon, en proposant immédiatement cette rubrique supplémentaire dans son logiciel iTunes, lui-même déjà gratuit et multi OS.

Autre atout : le fait de pouvoir emporter ces contenus avec soi, partout et même sans connection. Avec l’avènement des smartphones, son usage s’est trouvé encore simplifié. Finie la sempiternelle synchronisation obligatoire avec son ordinateur. L’offre n’a jamais cessé d’augmenter et les thèmes disponibles sont de plus en plus nombreux, à tel point que choisir parmi tous ces contenus devient une tâche ardue.

Les marques découvrent le podcast
Malgré le succès croissant de ces capsules (nous sommes tout de même en 2018 !), ce n’est que récemment que les internautes réalisent les possibilités incroyables qu’offre ce « nouveau » média. Pourtant dès ses débuts, cette technologie avait su intéresser des annonceurs ou des sociétés vendant de l’espace publicitaire. C’est surtout aux États-Unis que ces contenus sponsorisés avaient vu le jour. Des régies publicitaires qui, à l’époque, proposaient d’ajouter des messages publicitaires en audio principalement avant ou après chacune de vos capsules.
Rien de tout cela en Europe. C’est la France qui la première a ouvert le bal avec des tentatives hybrides entre pub et sponsoring, qui ont permis à des producteurs de contenus de monétiser leurs contenus. Je ne parle pas de la Suisse ici, même si votre serviteur a probablement été le premier podcasteur vidéo à être lui aussi sponsorisé par un groupe média.

Maintenant, le terme Podcast s’utilise à toutes les sauces et surtout en streaming (le comble pour cette technologie), via du Soundcloud et même Spotify. Google a revu sa copie et corrigé le tir avec son répertoire de podcasts tout simplement nommé Google Podcasts. iTunes propose toujours moult contenus dans ce format, mais une app dédiée est aussi disponible sur tout smartphone et répond au doux nom de Podcast ! La plateforme Anchor propose elle aussi de nombreux contenus en podcast, ainsi qu’une application mobile redoutablement efficace et simple d’usage pour produire du podcast audio aussi simplement que si vous passiez un appel.

Gageons que désormais, l’offre incroyable de contenus et l’acharnement de petits et moyens producteurs de contenus porteront leurs fruits et sauront mieux répondre aux attentes des annonceurs.

L’ère du User Generated Content a de beaux jours devant elle !

[ASIDE]

Retour aux sources…

Le Live vidéo depuis un smartphone avec Qik a permis au tout premier Smartphone Apple (en version débridée) de filmer en direct sur le Web. Quant au célèbre CMS WordPress (qui va bientôt fêter ses vingt ans d’existence), il a hébergé, dès ses premières versions, de l’audio et des contenus multimédias et ce avant toutes les autres plateformes connues aujourd’hui. Feu Google Vide – juste après RealVideo – permettait, certes dans des qualités moindres et des tailles d’images proches d’un timbre-poste, d’héberger et de transmettre de la vidéo sur le Web : c’était avant que Google repère un certain YouTube ! En résumé, même sur le Web, tout n’est qu’éternel recommencement…
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