La hausse des tarifs postaux pour la distribution des journaux et des magazines, communiquée le 17 février pour le 1er avril, intervient en cours d’exercice, au plus mauvais moment. PRESSE SUISSE, l’association de la presse suisse romande, regrette que le DETEC et La Poste ne tiennent pas compte des impératifs économiques qui s’imposent aux éditeurs. La Poste a communiqué ce matin son intention d’augmenter ses tarifs pour la distribution postale des journaux et de faire entrer cette mesure en vigueur au 1er avril 2011. Pour rappel, en 2010, le DETEC avait rejeté une première demande du géant jaune tendant à l’augmentation des tarifs postaux pour la distribution des titres de presse.
Aujourd’hui, visiblement après avoir reçu l’accord du DETEC lors d’une deuxième tentative, La Poste informe les éditeurs que cette augmentation interviendra dans moins d’un mois et demi. Or, dans la mesure où les éditeurs ont défini leur budget 2011 l’année passée, La Poste et le DETEC placent les éditeurs devant un fait accompli : ceux-ci doivent assumer des charges supplémentaires en cours d’année, qui peuvent atteindre 8%, sans possibilité pour eux de répercuter tout ou partie de ces frais sur le prix de l’abonnement 2011.
Si une nouvelle augmentation des tarifs devait intervenir au 1er janvier 2012, les éditeurs seraient vraisemblablement contraints de répercuter cumulativement les hausses d’avril 2011 et de janvier 2012 sur le prix des abonnements 2012, ce qui est particulièrement regrettable.
En validant des hausses des tarifs postaux en cours d’année, le DETEC ne tient pas compte des impératifs économiques qui s’imposent aux éditeurs de presse. En décrétant l’entrée en vigueur de telles hausses avec un préavis inférieur à deux mois, La Poste manifeste peu d’égards pour les éditeurs qui, année après année, permettent pourtant au géant jaune de réaliser un chiffre d’affaires important grâce à la distribution postale des titres de presse.