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Presse Suisse prend position contre les conclusions de l'étude menée pour les Annales 2010 sur la qualité des médias

PRESSE SUISSE, association de la presse suisse romande, a pris connaissance des conclusions de l’étude sur les médias présentée ce vendredi à Berne. A l’instar de l’association alémanique SCHWEIZER PRESSE, notre organisation réfute les conclusions de ce document, en particulier celles qui concernent une prétendue baisse de la qualité des médias.

En premier lieu, PRESSE SUISSE regrette vivement que ce travail se base sur un échantillon très faible de journaux (seulement 14 journaux alémaniques, 6 romands et 2 tessinois ont été intégrés au rapport du FÖG), un chiffre qui ne tient pas compte de l’extraordinaire diversité de la presse dans notre pays. Le fait que les magazines semblent avoir été totalement ignorés laisse songeur. La même remarque vaut pour la presse régionale et locale romandes, absentes de l’étude.

S’il est indéniable que le recul massif du volume des annonces publicitaires dans le journaux entre fin 2008 à début 2010 (phénomène consécutif à la crise économique) a contraint les éditeurs à prendre de douloureuses mesures de réduction du personnel l’an passé, il convient de ne pas perdre de vue que ces décisions ont été prises dans un seul but : assurer la survie des titres de presse, victimes de la crise économique. Ne pas consentir à ce sacrifice aurait condamné des publications et, par effet direct, affaibli la diversité de la presse en Suisse.

Nous déplorons par ailleurs l’énoncé parfois très manichéen des conclusions de l’étude lorsque celles-ci se hasardent à qualifier tant les journaux gratuits que les médias en ligne d’offre de « moindre qualité ». Ces amalgames peu sérieux font fi de la réalité des médias en ligne (il y a autant d’offres en ligne différentes qu’il y a de publications) et discréditent les journaux gratuits qui, à l’instar des publications payantes, sont pourtant conçus par des journalistes au bénéfice d’une formation solide et obéissant à une même déontologie journalistique.

Enfin, le plus gros reproche que l’on pourrait adresser aux conclusions de l’étude demeure probablement celui d’avoir limité l’examen à un temps « t », au lieu de chercher à appréhender la presse dans son évolution passée, présente et future. Il est particulièrement dommage que ce souci d’immédiateté, peu compréhensible dans le cadre d’une telle démarche, ait empêché les auteurs de l’étude d’esquisser des pistes susceptibles d’améliorer encore la qualité des journaux et des magazines dans notre pays.

PRESSE SUISSE, de concert avec les autres organisations d’éditeurs de notre pays, estime que c’est en améliorant les conditions-cadre qui régissent la branche (notamment en maintenant des tarifs postaux raisonnables pour l’acheminement des journaux et en aménageant une exemption TVA pour les produits de presse) que les éditeurs pourront continuer à proposer à la population une presse de qualité favorisant le débat démocratique dans notre pays.

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