Si Velocity a un mérite, c’est d’indiquer la voie que les agences et les annonceurs peuvent emprunter pour resserrer les liens avec les consommateurs dans un monde où tout devient numérique. Mauvaise nouvelle pour les community managers, les pages des annonceurs souhaitant à leurs fans une bonne semaine le lundi et un excellent week-end le vendredi sont dépassées. Tout comme l’est le plan média classique avec télé, affichage, presse et radio. Non pas que les médias traditionnels soient morts, comme certains publicitaires avides de notoriété n’hésitent pas à le clamer haut et fort, simplement ces médias doivent coexister avec d’autres façons de communiquer.
Les projets dont parlent Ahmed et Olander peuvent prendre la forme d’une projection géante sur une façade d’immeuble londonien, d’une application mobile comme celle qui permet à vos amis Facebook de vous encourager par des acclamations pendant que vous courez, ou encore d’un concert de micro-ondes jouant Jingle Bells en guise de carte de vœux. La définition de ce qu’est la communication s’en trouve élargie car, dans le monde que décrit Vélocity, tout peut communiquer et d’abord les objets. Internet les rend intelligents, personnalisables, utiles comme ils ne l’avaient jamais été. Prenez l’exemple du bracelet Nike Fuelband. C’est d’abord un formidable moyen de rester actif mais aussi un objet publicitaire puisqu’il fait la promotion de l’équipementier sportif de Portland. La nouveauté, c’est qu’hier on offrait les objets publicitaires alors qu’aujourd’hui on peut les vendre.
Des mots comme service, partage, générosité, curiosité, agilité jouent un rôle essentiel dans le monde de Velocity, un monde hyper-connecté où l’optimisme est de rigueur car on y prépare un avenir meilleur. Une petite dernière tirée du livre ? « No good joke survives a committee of six ». Alors ne vous laissez pas décourager par les rabat-joie et croyez en vos idées !
Jean-François Fournon
MTC Conseil en communication
Velocity, the seven new laws for a world gone digital, de Ajaz Ahmed et Stefan Olander, publié par Vermilion.