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Prise de position de Publicité Romande à propos de l’interdiction affichage petit crédit

En approuvant l’initiative de la conseillère nationale Josiane Aubert (VD/PS) le conseil national fait fausse route. Il s’agit d’une mauvaise solution pour s’attaquer à un vrai problème qui est le surendettement de la population jeune.

Il est éthiquement hypocrite et juridiquement contradictoire d’interdire la publicité en faveur d’un produit ou d’un service auquel l’accès est autorisé. En édictant une interdiction publicitaire, on se donne bonne conscience sans s’attaquer à la racine du problème ; en d’autres termes on ne résout pas un problème en mettant la tête de la population dans le sable !

Si le petit crédit est véritablement dangereux pour une partie de la population, il faut en durcir les conditions d’accès pour le public concerné plutôt que bannir des moyens publicitaires permettant à l’ensemble de la population de comparer les offres présentes sur le marché. L’interdiction pure et simple affaiblit un peu plus la liberté fondamentale d’expression en entravant le mécanisme de libre concurrence sur le marché d’un service correspondant à un besoin.

L’interdiction publicitaire est la solution facile ou le remède miracle auquel recourent les politiciens qui n’ont pas le courage de s’attaquer à la source du problème. C’est le résultat d’une réflexion à courte vue, un enfer pavé de bonnes intentions qui forment un piège dans lequel il faut se garder de tomber.

De surcroît dans le cas présent, l’évolution des nouveaux médias, en particulier ceux liés aux réseaux sociaux, précisément utilisés par la population jeune, rend illusoire l’efficacité d’une interdiction de la publicité dans les médias classiques.

Publicité romande appelle la Confédération à ne pas céder à la démagogie mais à entreprendre une réflexion de fond débouchant sur une refonte complète des dispositions constitutionnelles et législatives en matière de média et de publicité.

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