Publicité Romande a pris connaissance de la motion récemment votée par le Grand Conseil vaudois invitant le Conseil d’Etat à présenter un projet de loi interdisant la publicité « sexiste » visible du domaine public, soit par affichage.
Cette démarche appelle les observations et la prise de position suivante.
- Notre branche est dotée d’un organe national d’autorégulation, la commission pour la loyauté publicitaire (Lauterkeitskommission, www.lauterkeit.ch), qui est compétente dans le domaine visé par la motion
- La commission pour la loyauté peut être saisie par tout citoyen ou groupement au bénéfice d’un intérêt digne de protection.
- Une telle mesure n’atteindra que très partiellement l’objectif recherché, tant il est vrai que les nouveaux médias électroniques, en particulier les réseaux sociaux, sont en cours de modifier fondamentalement les habitudes de consommation médiatique au sein de la population, spécialement chez les adolescents et les jeunes adultes.
- Au contraire d’interdictions sectorielles rajoutées sans vision globale, au fil de « poussées de fièvre » dans certains parlements, conduisant au surplus à des distorsions de concurrence entre les médias, notre fédération demande une réflexion de fond au niveau de la Confédération, visant à poser de nouveaux principes applicables à tous le médias et instaurant en eux une saine égalité de traitement.
En conclusion, nous regrettons que le Parlement vaudois n’ait procédé à aucune audition ou consultation avant de voter cette motion sans réflexion approfondie.
Dans la mesure où une motion n’a pas de caractère contraignant nous invitons le Conseil d’Etat à présenter un rapport expliquant les inconvénients d’un tel système de contrôle et à renoncer à l’introduction de celui-ci.