Anthony Hamelle, vous avez quitté une agence réseau -CLM BBDO- à Paris pour un bureau de design et technologie à Londres, que doit-on comprendre que pour vous, la publicité classique c’est fini ?
– Tant que nous étions dans une logique de marque symbolique, la publicité classique avait tout son sens. Avec le digital, l’expérience de marque passe en premier lieu par l’expérience du consommateur. Cela ne signifie pas que la publicité n’a plus de place mais qu’elle est une partie du dispositif de communication et plus sa seule finalité. Quant au choix de Londres, je constate que les designers anglo-saxons ont un sens plus empirique que les Français qui sont plus conceptuels. C’est exactement ce qui se passe avec la publicité.
Quel est le positionnement du studio Applied Works ?
– Nous proposons trois pôles d’expertise. Un, le data journalisme pour des grands médias britanniques comme Le Times ou la BBC. Deux, nous cherchons à améliorer les interfaces logicielles. Un de nos clients dans ce secteur est la solution Genesis pour call centers. Optimiser les données permet de mieux cerner les attentes du consommateur. Ce qui augmente les ventes. Trois, le Brand Utility qui vise les acteurs du monde de la communication à la recherche d’une amélioration de l’interface de leurs sites ou applications, voire de leurs procédures.
En tant que Digital Strategist, votre parcours a toujours tourné autour des « datas »
– Les données ont toujours eu de l’importance. La différence c’est qu’aujourd’hui elles semblent illimitées. Raison pour laquelle, le défi consiste aujourd’hui à leur donner un sens et trouver une application pour le plus grand nombre.