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Ringier sera la régie de TF1 Suisse

L’arrivée de TF1 en terre romande était inéluctable. Trois raisons à cela. En premier lieu, le marché romand audiovisuel suscite des convoitises, avec 1,3 milliard de CHF en investissements publicitaires. Ensuite, parce que la Suisse est le seul pays qui autorise à des chaînes étrangères diffusant sur son sol de proposer des fenêtres publicitaires nationales. Enfin, parce que la rivalité entre TF1 et M6 pousse la première chaîne du PAF à contenir, partout où elle le peut, l’expansion de la petite chaîne qui n’en finit plus de monter.

Quel sera l’impact de l’arrivée de ce nouvel acteur ? Les chiffres de MediaFocus, qui correspondent à du brut, nous permettent de faire des extrapolations. En 2010, la ponction publicitaire imputée à M6 s’est élevée à  66,5 millions de CHF, pour une part de marché moyenne en Suisse romande d’environ 9,5%. Celle de la TSR s’est élevée à 168 millions de CHF pour une part de marché d’environ 30%. Si l’on fait une simple règle de trois, on peut estimer que compte tenu de ses 13 % de parts de marché, TF1 Suisse devrait peser quelque 91 millions de CHF (brut).

Il ne s’agit que d’une estimation. L’arrivée d’un nouvel acteur va de réduire de facto les parts des chaînes présentes sur le marché. La TSR, M6 et les chaînes régionales sont en première ligne. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, la disponibilité de nouveaux espaces publicitaires TV va avoir une incidence sur tous les plans média romands. La presse ne sera pas épargnée. C’est d’ailleurs pour cela que Ringier a souhaité devenir un acteur TV : dans tous les pays où l’audiovisuel s’est  développé, il l’a fait au détriment du papier.

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